Il est facile d’afficher ses bons résultats, bien plus difficile d’évoquer les mauvais. Je ne parle pas de mauvais résultat ou de disqualification mais d’abandon avant le départ au 70.3 du Pays d’Aix.

C’est bien évidemment sous le coup de la déception que j’écris cet article : déception de passer outre ce premier gros objectif de l’année, déception de ne pas mettre à profit l’entraînement de ces derniers mois, et ce d’autant que la forme était plutôt présente.

Abandon

La raison : une fâcheuse tendinite du péronier qui a pointé le bout de son nez J-6 avant l’épreuve. Malgré du repos, des anti-inflammatoires, l’application de baume du tigre – merci Vincent -, des étirements spécifiques…l’amélioration n’est que minime et à J-3, les pointes douloureuses sont toujours présentes et l’inflammation se fait rapidement ressentir dès les premières foulées de course à pied.

Y aller, oui pourquoi pas, mais en ayant en tête au moment du départ qu’on fera la course en dedans ou pire qu’on ne passera pas la ligne d’arrivée, à quoi bon alors si ce n’est y aller en mode « entraînement » ?

Le pire (enfin ce qui me fait le plus gamberger parce que me connaissant, je n’arriverai pas à abandonner au milieu et passerai coûte que coûte la ligne d’arrivée), c’est de payer cette blessure dans la suite de la saison, alors que celle-ci vient tout juste de commencer.

Une faible inflammation tendineuse se résorbe rapidement, tandis qu’une fois l’inflammation plus développée, cela peut prendre des semaines. Et le risque est bien évidemment d’aggraver celle-ci, de serrer les dents en se disant que ça passera pendant la course. Oui, ça passera sur 21 kilomètres, mais derrière, ce sera peut-être deux mois d’arrêt, deux mois de galère qui remettront en cause la suite de la saison.

tendinite

Y aller en tant que spectateur pour regarder alors que vous devriez y être, pourquoi pas histoire de remuer encore un peu plus le couteau dans la plaie. C’est un peu comme se préparer une belle tarte au citron, la regarder et finalement la jeter à la poubelle : une quasi-torture psychologique.

Je me suis toujours dit que l’intégrité physique était un des premiers principes à respecter dans le sport, c’est donc bien sagement que je resterai à la maison en remplaçant l’épreuve par une belle ballade ensoleillée à vélo (ainsi qu’une bonne bière belge pour ne rien vous cacher) en guise de remontant.

Relativisons bien sur, il y a des choses beaucoup plus importantes dans la vie, et un peu de sagesse ne fait pas de mal :).

Quoi qu’il en soit, cela ne changera en rien cette belle épreuve qui semble-t-il va se dérouler sous d’excellentes conditions météorologiques. Bonne chance à tous les concurrents, profitez en un maximum, et faîtes bien attention à vous (A fond avec vous Marie, Marion, Eléna, Manue, Franck, Thomas, Cédric, Vuong et ceux que j’ai oubliés !).