Je l’avais déjà évoqué ici, et ici il y a plus longtemps, j’ai, en trois ans, parcouru un chemin énorme en natation, et ce d’une façon quasiment autodidacte. A force d’observer, de lire, de pratiquer et de répéter, j’ai acquis un niveau, qui certes en fera encore rire beaucoup, mais qui doit me placer dans le premier quart à la sortie de l’eau d’un triathlon. Voilà les dix points les plus importants qui m’ont permis de réaliser cette progression.

Nageur
  • Fractionner sa séance

Je ne le répéterai jamais assez, mais une séance de natation ne doit absolument pas être réalisée d’une traite mais doit se décomposer en une multitude de séries. Je serai même tenté de dire que plus on débute et plus il faut faire des séries courtes. A l’extrême, des séries de 25m et 50m sans même chercher à aller vite.

  • Nager lentement

Pour nager longtemps et vite, il faut nager proprement. Et pour apprendre à nager proprement, il faut nager lentement. Mais nager lentement ne veut pas dire nager comme un chien perdu dans la mer. Nager lentement signifie se concentrer sur la qualité de ses coups de bras, sur les appuis dans l’eau, sur la qualité de la glisse etc.




  • Travailler l’horizontalité

Comme l’explique très bien Solarberg Hessel dans son livre Le guide du crawl moderne, l’horizontalité du nageur est un élément clé dans la performance en natation. Plus le corps sera horizontal et moins la force résistante de l’eau sera importante. Pensez-y lorsque vous nagez, et ne pensez pas que le pull boy est la solution à votre problème, il n’est qu’un subterfuge à un défaut technique plus profond.

crawl horizontal

  • Travailler l’amplitude…

L’amplitude est un élément clé de la qualité d’une nage. Moins vous ferez de coup de bras sur une longueur et plus cela signifiera que votre nage est efficiente. Dans un premier temps et sans chercher à aller vite, apprenez juste à réduire le nombre de mouvement. Ensuite vous pourrez penser à accélérer.

  • … Et comptez vos nombres de coups de bras

Afin de justifier un progrès, il faut le mesurer. Et pour mesurer l’efficacité de vos mouvements, seul le comptage du nombre de coups de bras pourra vous le donner. Prenez le réflexe de les compter dans votre tête, ou faites régulièrement cet exercice afin d’évaluer vos progrès. Cela vous permettra également de calculer votre SWOLF.

  • Regarder le fond du bassin

C’est un point technique que j’ai mis énormément de temps à corriger. J’avais tendance à regarder devant moi plutôt que de regarder le fond du bassin. Et regarder le fond du bassin améliore automatiquement l’horizontalité du corps. La surface frontale étant également plus faible, les frottements exercés par l’eau s’en verront réduits.

crawl natation

  • Ne pas croiser vos bras

Nageurs débutants, nous avons souvent le défaut de croiser nos bras au moment où la main “plonge” dans l’eau. Parfois même au delà de l’axe du corps. Alors que le bon geste consiste à aller chercher loin devant l’épaule et non loin devant la tête. D’une part vous réduirez les frottements générés par vos bras, mais vous améliorerez la direction de la poussée réalisée par votre bras dans l’eau.

  • Travailler vos battements de pieds

Je sais c’est chiant, c’est désagréable et vous penserez que sur un triathlon l’intérêt du battement est minime. Détrompez-vous. Même si l’action de propulsion des pieds reste faible, les pieds peuvent être d’une aide sacrée en termes d’équilibre du corps. Imaginez que si vous les délaissez complètement, ils auront tendance à se balancer de droite à gauche, créant une résistance supplémentaire à l’avancement. Travailler vos battements vous permettra également d’améliorer le placement des pied dans l’axe des jambes ainsi que le souplesse de vos chevilles.

  • Essayez-vous aux autres nages

Là encore, j’ai longtemps cru que puisque les épreuves de natation sur triathlon se font en crawl, seul le travail de cette nage pouvait m’apporter quelque chose. Faux ! Les autres nages permettront de développer des capacités qui vous seront utiles en crawl. Par exemple le dos permet de délier les épaules et d’améliorer leur rotation, tandis que la brasse et le papillon sont des nages qui permettront de travailler votre cardio. De la même façon, ces deux nages permettront de développer certains muscles utiles au crawl.

natation brasse

  • Soyez patient

Devenir nageur ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut savoir être patient et voir sa progression sur plusieurs mois, voir sur plusieurs années. Et ce à raison de trois à quatre séances par semaine, car en deçà, vous ne ferait que maintenir votre niveau. Il y aura des jours avec, des jours sans, des jours où vous vous sentirez l’âme d’un dauphin, d’autre où vous aurez la glisse d’une enclume, sachez juste que la progression ne se fait pas entre deux séances mais sur le long terme.

Pour plus d’informations sur la natation en triathlon, vous pouvez suivre ce lien (en anglais): triathlon swimming