Depuis quelques temps orienté sur les épreuves longues, je souhaitais faire un Triathlon Courte Distance cette année. C’est donc à l’occasion du triathlon de Chantilly dans le cadre magnifique du château du même nom que je participais à cette épreuve au format M.

Triathlon de Chantilly

Sans repère récent sur cette distance (mon dernier triathlon M était celui de Paris 2012) et avec un gros point faible au niveau de la natation, ce format est loin d’être ma distance de prédilection. Quoiqu’il en soit, me voilà en ce dimanche 24 août 2014 devant le Château de Chantilly dans une eau bien trop fraîche à mon goût et les pieds dans la vase du canal dessiné par Le Nôtre.

Episode 1 : La natation

L’organisation a opté pour un départ par vague. Très bonne idée afin d’éviter la baston dans l’eau, 4 vagues sont lancées : Une pour le triathlon LD à 8h, puis 3 vagues pour la distance M de 9h à 9h40. Me voilà donc dans la vague 2, la vague élite qu’il disait. Et dès les premiers coups de bras, je sens qu’il va falloir limiter la casse en natation.

Natation Triathlon de Chantilly 2014

Heureusement que l’organisation est restée tolérante sur le terme élite. Philippe Lucas m’aurait vu, il m’aurait sorti rapidos du bassin par les oreilles. En plus de ça, l’eau est trouble, je peine à voir le bout de mes bras sous l’eau. Après 500m de nage, une odeur étrange d’égout se mélange à tout cela. A croire que la fosse septique du Château se vide dans l’eau du canal. C’est alors qu’un réflexe de survie me traverse l’esprit : surtout ne pas avaler la moindre goutte d’eau. Trop tard, j’ai quasiment bu une tasse. Pour le moment ça va, on verra dans quelques heures ce qu’en dit l’estomac.

Au fur et à mesure des mètres, les écarts se font. Je décide de ne pas m’exciter et de rester serein. Un peu trop même, je sors de l’eau en 28:45. Un temps très moyen mais qui m’a permis de profiter du cadre splendide dans lequel nous nous trouvons. Entre crawl 2 temps désynchronisé et water-polo, l’important était de ne pas avoir trop souffert.

Episode 2 : Le vélo

29’ + 3’ de (longue) transition, me voilà sur ce que j’aime : le vélo. Sauf que les premiers mètres ressemblent plus à du VTT qu’à du vélo de route. Un réflexe très bête : je sers très fort mon cintre, espérant juste ne pas crever, aller me dire pourquoi. 500 longs mètres de terre pour sortir du Parc du Château avant d’emprunter les routes de l’Oise. Et là, je dois avouer qu’il s’agit bel et bien de 40 kilomètres de bonheur : le parcours est roulant, les routes sont magnifiques. Etant mal sorti en natation, je reprends plusieurs concurrents. Seul mon camarade Jonathan (qui faisait ici son premier triathlon et finit à la 28ème place) me dépose dès les premiers kilomètres : je me fais un raison, il est plus fort, laissons-le partir.

Au kilomètre 20 se profile un secteur pavé. Dixit Nicolas, il faut passer en puissance. A droite toute, je m’accroche à mon vélo de toutes mes forces, lâche les freins et envoie la sauce. J’ai l’impression que mon vélo va se désintégrer. Quelques centaines de mètres plus loin, je fais le bilan : tout est en état, j’ai encore mon bidon, mon compteur, mon boyau de rechange, mes lunettes et mes jambes !

La fin du parcours nous ramène vers le château. Des kilomètres de pur plaisir. J’en profite pour échanger quelques mots avec Eric, triathlète de Courbevoie et Pompier Parisien avant de poser le vélo en 1h11’49’’.

Episode 3 : La course à pied

J’entends le nombre 24 en rentrant dans le parc à vélo. Cela signifie que même avec un vélo un peu en dedans, j’ai finalement regagné pas mal de places.

Encore 2’ de transition et me voilà parti pour la discipline que je n’affectionne pas le plus mais dans laquelle je m’en tire plutôt bien : la course à pied. Là encore je préfère partir prudemment. Au milieu du parc du château sur les chemins forestiers, le terrain n’est pas particulièrement roulant. Je pars sur une base de 4:05/km, et adviendra ce qui adviendra. Au final et malgré 145km de vélo effectué la veille, les jambes sont toujours là. J’accélère progressivement pour me caler à une allure moyenne de 3:55/km.

Je reprends encore quelques concurrents, notamment mon ami Jonathan qui m’a enrhumé en vélo et mon ami Eric qui a été plus rapide que moi lors de la transition. J’en profite également pour faire une petite ballade touristique. Du musée Condé à l’hippodrome, le circuit est vraiment magnifique. Je boucle finalement ces 10 kilomètres en 38’42’’ et passe la ligne d’arrivée en 2h24’42’’, 17ème sur 426 arrivants.

L’organisation :

Au-delà de l’aspect sportif, je souhaiterais féliciter l’organisation et la communication autour de cet évènement. Ayant eu quelques échos négatifs sur l’édition précédente, j’ai été très agréablement surpris. Toutes les informations été parfaitement claires : du fléchage du parking au briefing du parcours en passant par le retrait du dossard. Dans le parc à vélo, il n’y a aucun emplacement numéroté, du coup, le premier arrivé est le premier servi quant à la position de son vélo. Ça n’a semblé gêné personne, j’ai juste eu du mal à retrouver mon vélo lors de la première transition :D.

Quant à l’ensemble du parcours au milieu du château de Chantilly et de ses environs, il est tout simplement magnifique.

Triathlon de Chantilly

Il s’agit donc là d’un beau week-end de promotion du triathlon dans une ambiance So British. Seul les touristes japonais croisés en repartant vers la voiture ont du se demander ce qu’il se passait avec ce défilé de vélo dans les allées du parc.

Encore merci à tous les bénévoles présents sur cette épreuve. J’en profite également pour féliciter Marion et Yann pour leur très belle deuxième et première place respective sur les épreuves du Gantelet (1.9km/90km/21km) et du Condé (800m/40km/8km).