Je n’aime pas passer pour un donneur de leçons, chacun est majeur, vacciné et libre de ses choix, mais je voudrais faire part de mon expérience et de mon avis sur le port du casque à vélo.

Je vois encore trop souvent de cyclards qui ne portent pas de casque et qui ne se feront pas donner de leçons par un petit jeunot. Je vois encore trop de Hipsters, chemise à carreaux, barbe et Antivol Kryptonite à la ceinture sur leur fixie sans frein équipé de trispoke mais toujours sans casque. Je vois encore trop de Parisiens en Velib’ qui préfèrent le port des écouteurs plutôt que le port du casque.

Avec plusieurs milliers de kilomètres au compteur sur cette année 2014, j’ai eu la malchance de chuter quatre fois. Au final sans gravité, deux de ces chutes m’ont amenées à frapper le sol avec la tête. Par chance, je portais un casque. Il ne m’a probablement pas sauvé la vie, il m’a cependant évité les conséquences bien plus dramatiques du choc d’un crâne s’écrasant violemment sur le bitume de la chaussée et m’a amené à avoir une réflexion nouvelle sur le port du casque

Un casque coûte entre 20€ et 250€ pour les plus hauts de gamme. Combien coûte un traumatisme crânien, et ce sans parler des séquelles physiques qui ne me permettraient peut-être pas d’écrire cet article ? Une chute à vélo, même la plus anodine qui soit peut vous amener à taper le sol avec la tête et entraîner de graves conséquences physiques.

Casque vélo après accident

Certains évoqueront les statistiques qui disent que les cyclistes sans casque ont moins d’accidents que leurs homologues qui en portent un. Foutaise aurais-je envie de dire. Lorsque je lis de tel propos :

  • “[…] les deux tiers des cyclistes tués étant des cyclo-sportifs qui portent très probablement le casque, on peut s’interroger sur son utilité […]”
  • “Avec le casque vélo, le cycliste peut se sentir abusivement protégé et diminuer par voie de conséquence sa vigilance.”

Je me demande si leurs auteurs mesurent les conséquences de leurs dires.

Certes un casque ne sauvera pas forcément une vie lorsqu’une voiture percutera un cycliste à 70 km/h. Néanmoins, il permettra de réduire par 3 le risque de blessure sérieuse à la tête qui est touchée dans 17% des accidents. Les chiffres paraîtront minces à certains. Pour ma part, j’ai déjà choisi mon camp : quelque soit la distance parcourue, le casque est un pré-requis obligatoire à l’utilisation du vélo.

Nous n’avons qu’une vie, profitons-en et essayons au moins de mettre le maximum de chance de notre côté pour la faire perdurer tout en continuant à vivre notre passion du vélo, et plus globalement du sport : Portons un casque !