Voilà déjà plus d’un mois que je suis gravement tombé lors d’un entraînement de vélo, provoquant une fracture du col du fémur droit. Désormais cette chute est devenue l’un des fils rouges de mes journées. L’envie de retrouver une vie normale ainsi que la pleine mobilité s’avère être mon objectif de début de saison, une nouvelle épreuve qu’on nommera Convalescence.

Lorsqu’au moment de vous remettre debout après l’opération, vous sentez une raideur importante dans les membres inférieures et que le kiné vous annonce qu’après trois jours d’immobilisation vous pouvez perdre jusqu’à 20% de la masse musculaire des jambes, le retour semble bien loin. Et ce d’autant qu’à chaque fois que vous mettez en action votre jambe, un mélange douloureux de sensation entre élongation, déchirure et tendinite vous irradie la cuisse. Vous vous dites alors que vous n’êtes pas arrivé au bout de vos peines.

Après un certain coup de blues post-chute, j’y ai donc vu là une nouvelle étape, celle de recouvrir la pleine mobilité, et de le faire du mieux qui peut. A ce titre, j’ai donc rapidement voulu entamé la rééducation après la sortie de l’hôpital.

J’ai très rapidement commencé les séances d’électro-stimulation afin de prévenir la fonte musculaire. Néanmoins, cela reste insuffisant et l’aide d’un praticien masseur kinésithérapeute est venue d’elle-même.

Séance Compex

J+7 après l’opération : faux départ pour la rééducation

Une semaine après un aller/retour au bloc opératoire, j’ai rencontré un premier kiné. Je dis bien premier, parce que le courant n’est pas du tout passé. Lorsque sur la première séance, il n’a fait que m’effleurer l’articulation et qu’il m’a précisé que nous ne ferions pas de choses sérieuses avant 6 semaines, j’ai rapidement déchanté.

On m’avait également dit qu’une bonne relation avec le kiné était importante. J’ai donc rapidement pris le parti d’en rencontrer un autre.

J+11 après l’opération : vrai départ pour la rééducation

Quatre jours plus tard, je suis donc parti trouver un autre kiné pour un nouveau départ. Effet psychologique ou pas, le feeling fut bien meilleur.

Cabinet de kinésithérapie

J’ai donc commencé la rééducation avec l’aide bienveillant d’un praticien qui fait progressivement régresser la raideur qui a envahi mon membre inférieur droit. Et l’avantage lorsque vous partez de bas, c’est que les progrès se font rapidement. La seule chose dont je n’ai pas le droit est d’appuyer le poids du corps, la rééducation consiste donc en des exercices de mobilisation et de musculation. Chaque séance connait son lot de douleur, mais il faut ce qu’il faut : les amplitudes de mouvement sont plus importantes chaque semaine, malgré certaines douleurs tendineuses suite à la remise en fonction des muscles.

Comme certains doivent le savoir, une séance chez le kiné dure une trentaine de minute. Entre le moment où vous arrivez, vous vous déshabillez et celui ou vous vous rhabillez, la séance est finalement relativement courte. Souhaitant mettre le maximum de chance de mon côté, j’ai donc imprimé les exercices fait lors de ses séances pour les remettre en pratique chez moi.

Rééducation

J+16 après l’opération : l’envie de retrouver une activité physique ?

Soyons honnête, l’accident m’a causé un certain traumatisme. Entre le choc et la fatigue post-opératoire, Il m’a bien fallu deux bonnes semaines avant de l’encaisser. Symboliquement, la fin de cette période fut marquée par l’ablation des fils et des agrafes. Et une certaine envie de reprendre un peu d’activité physique est revenue.

Comme évoqué précédemment, je n’ai pas le droit d’appuyer le poids du corps sur le fémur droite. Ayant donc posé au kiné la question de la possibilité de reprendre calmement le sport, natation et home trainer, il m’a encouragé à le faire en me précisant seulement de ne pas en faire “4 heures d’affilées”.

Là encore, la reprise se fait à tâtons : il ne s’agit pas de se replonger dans un entraînement de triathlète mais de reprendre par une activité douce et modérée en y allant progressivement, tant en terme d’intensité que de durée. Oubliez donc les 10*100m en piscine ou la PMA sur home trainer. L’objectif est ici de se remuscler et de mobiliser les muscles.

Moi qui me moquait des palmeuses à la piscine, me voilà désormais dans cette catégorie. Équipé de palmes et d’une planche, j’enchaîne les longueurs, non pas pour éliminer le kinder bueno de la pause de 16h, mais bien pour remuscler cuisses et fessiers.

Palmes à la piscine

Convaincu que l’activité permet d’augmenter le débit cardiaque, facilite la vascularisation des tissus et améliore la cicatrisation, c’est aussi pour le moral que ce retour est bon. Et si il y a bien une chose dont je suis persuadé, c’est que la convalescence se passera toujours mieux si le moral est là ! N’y voyez donc pas là une histoire de courage, mais bel et bien une histoire faite d’envie et de progrès.