Vous roulez peut-être avec des boyaux et vous ne savez finalement pas comment ils sont constitués, ou vous roulez en pneu et vous ne vous êtes jamais posé cette question, voici en quelques mots comment est fait un boyau.
Pour faire simple, un boyau est ce que j’appellerai un système chambre à air-pneu intégré (par comparaison au système chambre à air-pneu classique). Intégré car lorsqu’on prend entre les mains un boyau, on ne voit que la structure extérieure composée de la carcasse et de la chape. Pourtant, en creusant un peu, on découvre bien une chambre à air avec sa valve cachée au milieu.
La chambre à air est entourée d’une bande de caoutchouc cousue – la plupart du temps de façon manuelle – qui constitue la carcasse du boyau, et qui est tout simplement l’équivalent du pneu. Une bande de caoutchouc, collée sur la chape, fera office de bande de roulement. Enfin, une bande de tissu recouvre la couture de la carcasse et servira de surface de contact avec la roue, surface sur laquelle on applique la colle nécessaire au collage du boyau.
Lorsque vous achetez un boyau, vous achetez finalement l’équivalent d’un pneu et d’une chambre à air. Chaque élément est fabriqué indépendamment sur des chaînes de production en usine, et le tout est assemblé manuellement avant sa commercialisation.
Lorsqu’on gonfle un boyau, on gonfle la chambre à air du boyau, de la même façon qu’on pourra gonfler la chambre à air à l’intérieur d’un pneu. Et réparer un boyau consiste tout simplement à réparer la chambre à air qui se trouve sous la bande de caoutchouc.
De par sa constitution générale, on comprend pourquoi un boyau n’est globalement pas plus léger qu’un pneu. Mais le parfait contact entre la carcasse et la chambre à air ainsi que la souplesse de l’ensemble offre néanmoins un confort et un rendement supérieur par rapport à un pneu, ce qui en fera sa particularité.
A titre d’information, sachez que 90% des coureurs du peloton cycliste professionnel (la proportion doit être sensiblement la même, voire plus élevée chez les triathlètes professionnels) roulent avec des boyaux. Bien que ce ne soit pas pour eux un problème de coût du fait de leurs sponsors, cet engouement pour les roues à boyaux caractérise bien leurs performances supérieures par rapport aux pneus.
Et les 10% théorique de cyclistes professionnels qui roulent avec des pneus, qu’elles sont leurs raisons?
Bonne question dont j’ai pas la réponse ! Peut-être une histoire de sponsors, mais techniquement, je ne saurais dire pourquoi.
Pour le rendement, les dernières études donne l’avantage aux pneus.
Le gros avantage du boyau, c’est le poids inférieur de la jante.
Tu aurais un lien ou des éléments qui donnent les avantages de rendement aux pneus ?
Différents articles traitent du sujet ici :
http://cyclesetforme.blogspot.fr/search/label/Test%20mat%C3%A9riel L’auteur a l’air extrêmement convaincu de la supériorité des pneus…
Intéressant comme analyse. Merci !
Bonjour,
l’avantage du boyau vient surtout de sa forme… la section du boyau est un cercle quasi parfait, du coup, les forces se répartissent depuis le centre de celui-ci. La section d’un pneu, elle, est plus proche d’un ovale ”patatadoidesque”, plus de pertes en résultent lors de la transmission des forces du pédalage.
C’est aussi ce qui fait que l’accroche (à gomme égale) en virages est bien meilleure sur un boyau que sur un pneu.
Pour l’histoire, je me rappelle avoir vu des boyaux d’une marque déguisés en pneus d’une autre marque sur certaines courses pro (la part des 10% est peut-être à revoir ?!).
Merci Stéphane pour ces précisions. Tu pencherais pour quelle proportion du peloton pro équipé en boyaux ?
Et bien en fait, je pencherai pour…100% des pros. Et oui, je sais, ça fait un peu théorie du complot après quand faut nous vendre des tubetype !!