En ce printemps 2016, pour quitter la grisaille parisienne qui ne nous a pas épargné ces dernières semaines, c’est à Majorque que j’ai posé mes valises pour 7 jours de vacances au soleil. Majorque, pour ceux qui ne le savent pas, est une île Espagnole située en Méditerranée au large de Barcelone et de Valence.
Elle fait partie de l’archipel des Baléares, au même titre que Minorque, Cabrera, Ibiza et Formentera. Majorque, c’est 1h30 d’avion depuis Paris, c’est du soleil, la mer, des reliefs de moyenne montagne qui en font une place idéale pour se reposer, mais aussi pour s’entraîner. C’est à ce titre que l’île reste une destination référente pour de nombreuses équipes cyclistes professionnelles qui y passent leurs semaines de stage hivernal.
Après un atterrissage à l’aéroport international de Palma, je m’y suis retrouvé déconnecté de la vie parisienne et en ai bien évidemment profité pour pédaler (à ce titre, je prends toujours un énorme plaisir à découvrir les paysages d’un pays à vélo). Basé sur la côté Ouest de l’île – la plus montagneuse, avec la Serra de Tramuntana – j’ai ainsi eu l’occasion de parcourir les routes espagnoles et pour ne rien vous cacher, ce fut un véritable bonheur.
L’avantage de Majorque, c’est qu’il est très facile de trouver un vélo en location sur place. Toutes les grandes villes et villes balnéaires disposent de boutiques où il est possible d’en louer et de s’affranchir du transport du vélo dans l’avion. A 150/200€ la semaine, vous pourrez trouver de quoi vous faire plaisir. A ce titre, j’ai pu rouler sur un BH Ultralight qui n’a pas grand chose à envier aux vélos que j’utilise habituellement.
Mais de façon plus générale, Majorque est une île où le cycliste est roi. Lors de mes excursions à vélo, ce sont des cyclistes par centaine que je croisais, des routes où ils sont (presque) prioritaires et où beaucoup de chose leur sont facilitées en termes d’accès. Ce côté très “cycliste” de l’île se remarque d’ailleurs dès l’arrivée à l’aéroport où les pubs promotionnelles sur le vélo sont omniprésentes et sur l’autoroute où vous pourrez croiser des voitures aux couleurs de certaines marques de vélo. Au même titre que certains endroits respirent le golf, la fête ou l’argent, Majorque respire le vélo.
Logeant dans la petite ville balnéaire du Port de Soller, c’est à partir de là que j’ai pu aller pédaler dans les hauteurs et les contrées les plus jolies de l’île : Col de Soller, Col d’Honor, Puig Major, Deia, Monastère de Saint Luc, Cap de Formentor, etc.
Et ce qu’il faut noter, c’est que Majorque ça grimpe. Le ratio moyen est d’environ 1500m de D+ pour des distances de 75km. Mais Majorque ça grimpe de façon raisonnable. Oubliez les pentes à 9 ou 10%, ici ce sont des cols d’environ 7 ou 8 kilomètres à 6% moyen. Autour vous dire qu’ils restent tout à fait accessibles et sont un véritable plaisir à grimper pour ceux qui sont effrayés par les vrais cols de montagne et qui n’ont pas spécialement des aptitudes de grimpeur.
Qui plus est, les paysages sont vraiment magnifiques : entre mer et montagne, ce sont des décors riches en termes de faune et de flore qu’on y découvre, autour de routes en lacet qui vous mèneront sur des points de vue splendides.
Comme dit précédemment, le cycliste est roi, et il en abuse. Il n’est pas rare de croiser des groupes roulants à 3, voir même 4 de front sur des routes de montagne sans aucune gêne et entravant sans se soucier la circulation des voitures. Je ne sais d’ailleurs pas si c’était à cause du 70.3 Mallorca qui avait lieu en fin de semaine, mais les routes du Nord de l’île étaient submergées de cyclistes et triathlètes transformant les paisibles routes de montagnes en de véritables autoroutes à vélos.
Après l’effort, le réconfort. En cette période du mois de mai, la météo sur l’archipel des Baléares est très agréable. Ni trop chaud, ni trop froid, seule la température de la mer laissait à désirer. Majorque c’est aussi un pays où il fait bon vivre entre plage, paysage, gastronomie etc. Alors autant vous dire que les secondes moitiés de journées étaient consacrées à profiter de tout cet environnement.