Avant toute chose, je tiens à préciser que je n’ai encore jamais fait d’IRONMAN. Même si d’un point de vue personnel, ce n’est à ce jour ni un objectif ni une fin en soi, je me permets de porter une première réflexion sur le sujet des épreuves très Longue Distance.
Je suis toujours étonné lorsque je vois l’engouement pour les épreuves très Longue Distance. J’en conçois, l’IRONMAN est une superbe épreuve, symbole d’abnégation, de volonté, de courage…mais aussi de souffrance et de douleurs.
Alors qu’en athlétisme aux Jeux Olympiques, la distance reine est la plus courte – Tout le monde connaît les champions olympiques du 100 mètres Usain Bolt, Justin Gatlin ou Maurice Green, mais qui connait les vainqueurs des trois dernières éditions du marathon des JO ? – en triathlon, tout le monde rêve de l’IRONMAN, un des formats les plus longs. Pourquoi donc ?
Dans le contexte du triple effort, j’ai l’impression que c’est avant tout la distance qui impressionne et qui caractérise la performance. Finir un 100m, un 10 kilomètres ou un triathlon M, tout le monde peut le faire. Finir un IRONMAN, tout le monde ne le peut pas.
Une épreuve longue veut bien évoquer un repoussement de ses limites. Mais aller vite sur de plus courtes épreuves ne symbolise-t-il pas également la performance sportive ? Passer la ligne d’arrivée d’un 10 kilomètres en moins de 32’ n’est-il pas un résultat tout aussi remarquable que de boucler un IRONMAN en plus de 13h ou 14h. Certes ce n’est pas le même type d’effort, beaucoup diront que ce sont des performances qu’on ne peut pas comparer, alors qu’il s’agit pourtant de parcourir une distance définie en un minimum de temps.
Et lorsque vous glisserez, au court d’une conversation, que vous êtes finisher d’un IRONMAN, vous serez mis sur un piédestal. Si par contre vous dites que vous avez bouclé votre 10 kilomètres de quartier en 32’, vous ne serez gratifié que d’un simple « Bravo ». Les gens qui vous féliciterons seraient à priori bien incapables de parcourir les 226 kilomètres de l’IRONMAN, mais combien d’entre eux seraient à même de tenir une allure de 03:12/km sur 10 kilomètres ? Pas tellement plus au final…
La reconnaissance de l’IRONMAN oui. Mais de là à transformer cette épreuve en chemin de croix de 14, 15 ou 16 heures uniquement pour avoir sa médaille, sa photo sous l’arche d’arrivée et dire « Oui je suis capable d’enchaîner 3,8 kilomètres de natation, 180 kilomètres de vélo et un marathon » est un sentiment que je ne partage malheureusement pas. Transformer le marathon qui conclut l’épreuve en une longue randonnée dans la souffrance et le désespoir ne me semble finalement pas rendre hommage à notre superbe sport.
A mon sens et sans vouloir être élitiste, un minimum de performance sur des distances plus courtes serait un prérequis avant de s’engager sur la distance reine du triathlon. Car aller loin, c’est bien, mais aller un peu moins loin et un peu plus vite n’est pas forcément une performance moins respectable.
Je suis d’accord avec toi et en plus le 10km du quartier fait moins mal au portefeuille ;))
C’est pas faux, mais ça dure quand même moins longtemps 🙂
Je partage totalement tes propos…(même en ayant fait des IM).
Je ne partage pas cette vision élitiste du sport (limite discriminatoire). Il me semble que le sport ne se réduit pas à la seule dimension chronométrique. Il me semble que beaucoup de sportifs sont avant tout motivés par le défi. Si je devais suivre votre logique, je n’aurais pas fait le moindre 10 km (record à 47′) semi (record à 1h43′) ou IM (record à 14h)…
On ne peut pas comparer le kayak et l’aviron…..
Et certains triathletes ( les meilleurs ) courent le marathon en sub 3 heures. Par ailleurs on peut progresser dans n’importe quel sport… Perso je suis sub 12 sur IM mais je ne descends pas sous 1:40 au semi. Ce n’est pas le même sport. Et j’admire les gars qui courent à 16 km/h . Y a pas de règles .
Et le respect. Si tu as 60 ans et que tu finis chapeau bas. Chacun son objectif .
C est bien un commentaire d un sportif qui n’ a jamais fait un IM.
Signé un Finistère en 14 h00