Voilà déjà huit jours que s’est produite cette malheureuse chute m’ayant entraînée une fracture du col du fémur. Rétrospectivement, je me demande toujours quelle a été mon imprudence dans cet événement si ce n’est celle de partir faire du vélo après une nuit humide avec des températures négatives. Quoiqu’il en soit, les accidents sont des choses qui arrivent et me voilà désormais contraint à l’immobilisation ou presque.

Fracture col du fémur vélo

Après une opération qui s’est bien déroulée, j’ai pu quitter l’hôpital assez rapidement, néanmoins contraint de marcher avec des béquilles. Dans mon malheur, j’ai eu beaucoup de chance, j’ai également pris le temps de réfléchir et de relativiser face à beaucoup de chose :

  • J’ai eu la chance d’être pris en charge très rapidement, d’être mis entre de bonnes mains grâce aux bonnes personnes et d’éviter le très douloureux passage par les cases Pompiers/Attente aux Urgences d’un un hôpital que je ne connais pas/Hospitalisation loin de chez moi.
  • Je me suis rendu compte ce qu’était le fait d’être assisté : rester alité pendant plusieurs jours, ne pas pouvoir faire sa toilette seul, ne pas pouvoir enfiler seul une paire de chaussure… Bref, être totalement dépendant des autres.

  • J’ai reçu un nombre très important de message de soutien, j’ai eu de nombreuses visites et de nombreux mots d’encouragement. Je me suis aperçu qu’il y avait beaucoup de monde autour de moi. Je veux remercier de tout cœur l’ensemble des personnes m’ayant adressé ces mots, avec une mention spéciale pour certains que je ne citerai pas mais qui se reconnaîtront sans difficulté.
  • Je me suis rendu compte que nous vivons dans un pays qui assure une offre une prise en charge médicale exceptionnelle. Me plaignant souvent d’avoir l’impression de laisser trop d’argent à la collectivité, je suis sorti de l’hôpital avec une facture ridicule. Et malgré mon arrêt de travail, je continue d’être rémunéré. C’est dans ces moments qu’on se rend compte que vivre en France est une chance qu’on ne mesure pas toujours.
  • J’ai pu apprécier des choses qui paraissent banales dans la vie de tous les jours : se mettre debout et marcher, sortir et retrouver le grand air, prendre une douche, retrouver une certaine indépendance… Bien évidemment je ne souhaite à personne ce qui m’est arrivé, mais c’est une situation qui permet de se rendre compte de la chance que nous avons et qui permet de remettre en place beaucoup de chose !

Propos sur le bonheur

Lorsque vous avez l’habitude de faire 15 heures de sport hebdomadaire et que vous avez besoin de votre dose d’endorphine quotidienne, vous vous demandez bien comment vous ferez le jour où vous serez obligé d’arrêter. Et bien m’y voilà confronté et je relativise là encore beaucoup, il y a heureusement des choses bien plus importantes dans la vie…

Marcher avec béquilles

L’objectif est désormais de prendre le temps de récupérer de tout cela, de retrouver une situation “normale” et de revenir le plus rapidement en forme même s’il faut se mettre à l’évidence qu’une bonne partie de la saison 2015 est d’ores et déjà mise entre parenthèse.