Il y a ces articles que je n’aime pas spécialement écrire, ce sont ceux qui traitent des accidents. Sachant qu’une rencontre avec une voiture en ville ne m’était encore jamais arrivée, j’avais au fond de moi ce sentiment que cela se produirait un jour ou l’autre : la rencontre avec une portière ou un capot qui me ferait sentir la dureté du bitume. Cela ne m’arriva pas plus tard que la semaine dernière alors que je sortais de la piscine. Je fus renversé par une voiture.
Pour faire simple, une camionnette a déboîté sans regarder alors que j’arrivais dans le même sens de circulation, et là Paf ça a fait des Chocapics. Sans avoir le temps de l’éviter, j’ai violemment tapé sa portière avec ma roue avant, je suis passé par dessus le vélo, puis retombé sur la tête et l’épaule droite. Sur le coup je n’ai bien évidemment pas compris ce qu’il m’arrivait. Une dame, témoin de l’accident, a poussé un cri de surprise puis est gentiment venu prendre de mes nouvelles avant que je me relève et m’aperçoive que je n’avais rien de grave.
Heureusement, l’automobiliste, au volant de son utilitaire, s’est de suite arrêté, est sorti de son véhicule paniqué avant de venir s’excuser et admettre de bonne foi son tort dans notre malheureuse rencontre. Que lui dire dans ce cas si ce n’est de lui rappeler le rôle des rétroviseurs et de l’angle mort lorsqu’on change de trajectoire en voiture ?
Une semaine plus tard et avec un peu de recul, je réalise encore la chance que j’ai eu. Je n’ai eu que quelques contusions, une côte fêlée et quelques dégâts matériels qui, je l’espère, seront remboursés par les assurances. Quand je repense à la nature du choc, et à la façon dont je suis tombé, les conséquences auraient pu être bien plus importantes. Le casque m’a d’abord évité tout choc sur la tête. Et à la vue de ma cabriole, j’aurais très bien pu passer par la case clavicule, épaule ou coude cassé, sans oublier le cas plus grave d’un traumatisme crânien. Je vous laisse alors imaginer le topo : hôpital, arrêt de travail et galères quotidiennes pendant plusieurs semaines. Alors que tout cela ne s’est finalement soldé “que” par quelques mauvaises nuits de sommeil et quelques désagréments dans la vie de tous les jours.
Cette mésaventure m’a rappelé le danger d’être un cycliste urbain. Les voitures ne se rendent pas compte que nous sommes bien fragiles par rapport à la tôle et aux quelques dégâts de carrosserie que peut provoquer une collision en ville. Elle m’a également rappelé l’intérêt du port du casque dans un environnement dense au milieu duquel se trouvent trop de conducteurs qui ont oublié depuis longtemps déjà les gestes qu’on leur a appris au moment de passer leur permis. Et je ne parle pas du manque de réflexe des personnes âgées, de la conduite agressive de certains chauffeurs de taxis et de la vitesse des conducteurs pressés d’aller chercher leurs enfants à l’école.
Pour l’anecdote, estimant que c’était mon jour de chance, j’ai acheté le soir même quatre jeux à gratter, malheureusement aucun d’entre eux ne fut gagnant. 🙁
Même mésaventure il y a 2 semaines pour : un Uber qui fait demi-tour en sortie de parking et ne me voit pas. Peu de bobo, mais un vélo à jeter.
Le conducteur, qui a reconnu sa faute et n’a pas pris la fuite, n’avait pas d’assurance, entre tout perdre et récupérer un peu d’argent, nous avons soldé un accord à l’amiable.
Mais avec le recul, je ne le conseille pas : il faut à tout pris :
– appeler les pompiers pour faire un diagnostic santé
– faire un constat pour faire jouer les assurances (il existe un fond pour gérer quand le conducteur n’as pas d’assurance) car on ne sait jamais quelle douleur peut survenir à posteriori.
Ne pas oublier de garder le vélo en l’état car l’assurance fera surement venir un expert.
En général, depuis la loi Badinter, le vélo est bien remboursé, encore faut il avoir les preuves d’achats et l’expert dans sa poche, cela évite la double sanction : être victime de l’accident et perdre son vélo !
Vous avez tout à fait raison. J’ai d’ailleurs écrit un article à ce sujet il y a quelques semaines. C’est très délicat comme situation à gérer, notamment si le conducteur prend la fuite, on l’aura dans l’os! http://lenfant-terrible-triathlon.com/2016/03/14/accident-cycliste/
Pas cool du coup…
et quelle fut l’attitude du chauffard ?
Difficile de parler de chauffard étant donné qu’il s’agit avant tout d’une erreur d’inattention que d’un comportement volontairement dangereux. D’autant qu’il s’est de suite arrêté pour prendre de mes nouvelles.