Pas plus tard que dimanche dernier, Je participais ma première Cyclosportive de l’année. Idéale pour faire une sortie de vélo rythmée en début de saison, c’est également l’occasion de (re)découvrir l’ambiance cycliste avec ses us et coutumes.
Comme à son habitude, le début de course est très saccadé, chaque virage donne lieu à une relance, il faut régulièrement cravacher pour éviter une bordure et mettre un petit taquet dans les bosses pour ne pas se retrouver trop mal placé.
Attentif tout au long du parcours, je fais bien attention à éviter les pièges, jusqu’à 15 kilomètres de l’arrivée. Les jambes sont là, je me retrouve même dans le peloton de tête. Malheureusement, le sort en a voulu autrement : Kilomètre 98, un animal traverse la route. Lancé à 43km/h au milieu du peloton, je ne le vois pas arriver (il semblait s’agir d’un furet d’après les morceaux qu’il en restait sur la route) et le percute violemment. Ayant l’impression de mettre ma roue dans un nid de poule, mes mains sautent des cocottes, je perds le contrôle de mon vélo et chute brutalement sur le côté droit. Mon vélo vole, je me protège tant bien que mal, un cycliste me roule dessus. Tout va si vite dans ces moments que je ferme les yeux, espérant juste les rouvrir autre part que dans un camion de pompier.
Par chance, je rouvre les yeux sur le bitume, me relève sans difficulté avec un cuissard en lambeau et surtout avec le mauvais réflexe de vouloir repartir vers la ligne d’arrivée. Pas de bol, ma roue arrière est pliée, impossible de ré enfourcher le vélo. Enervé sur le coup, c’est finalement avec du recul que je prends conscience de la chance que j’ai eu.
Malgré la violence du choc, je ne finis qu’avec quelques hématomes et égratignures, un cuissard déchiré et une roue pliée en deux. Mais dans ce genre de situation, la casse matériel ne représente que bien peu par rapport à l’intégrité physique. Une faute d’inattention, un moment de relâche ou un coup de malchance qui entraîne une mauvaise chute peut avoir des conséquences terribles. Si par malheur ma tête avait cogné le sol, je n’écrirais peut-être pas ces mots, si je m’étais fracturé la clavicule en tombant sur l’épaule, je n’aurais peut-être pas pu reprendre l’entraînement hier soir et si j’avais fini avec une fracture du coude, je n’aurais peut-être pas pu assumer mes responsabilités professionnelles le lendemain.
C’est donc avec une grosse frayeur, des douleurs, une nuit sans fermer l’œil à ressasser ce qui s’est passé et une belle facture de matériel que se termine cette mésaventure. Mais c’est surtout avec la prise de conscience qu’une bonne étoile a veillée sur moi en ce dimanche 2 mars, étoile qui ne sera peut-être pas là la prochaine fois.
P.S : Je souhaiterais par ailleurs remercier les bénévoles de la croix rouge qui m’excuseront, je l’espère, d’avoir été plus préoccupé par l’état de mon vélo que par le traitement de mes plaies.
Bjr,
Je suis soulagé que tu n’ais que des contusions car une chute à vive allure peu être plus grave ( voir énergie cinétique). Une fois trois biches ont traversé devant nous. Pas chute mais grosse frayeur.
Merci Eric. Plus de peur que de mal, surtout lancé à plus de 40km/h en peloton !