Tous les cyclistes et triathlètes voient de quoi je parle : La Crevaison
La Crevaison, elle arrive toujours au mauvais moment : lorsque vous êtes dans la bonne échappée, lorsque vous sortez du parc à vélo ou pire, lorsque vous êtes dans une descente de col.
Au début, vous ne comprenez pas vraiment ce qu’il vous arrive. Vous sentez une résistance au roulement dont vous cherchez l’origine. Au bout de quelques dixièmes de seconde, vous regardez votre pneu, vous sentez simultanément toutes les aspérités de la route et une perte d’adhérence. Vous apercevez alors une pression approchant les 0 bars et votre jante, votre pneu et la route qui ne font plus qu’un.
Je ne sais pas pour vous, mais la première chose qui me vient est alors un ensemble grossièreté qui sortent spontanément : p****n, fais c****, b****l de m***e !
Tout va alors très vite. Votre cœur fait un bond et votre fréquence cardiaque prend d’un coup 10 pulsations. Vous jetez un rapide coup d’œil derrière vous avant de mettre le clignotant et de vous arrêter sur le bord de la route. Préalablement, vous aurez mis votre chaîne tout à droite afin de retirer plus facilement votre roue.
Vous sautez alors de votre vélo, retirez votre roue, ôtez votre pneu ou votre boyau. Et pendant ce temps là, vous voyez nombre de concurrents qui vous passent sans une once de compassion. Même si vous savez que votre objectif s’éloigne, vous ne vous apitoyer pas sur votre sort et sortez de votre poche arrière de quoi réparer.
Accessoirement, vous pouvez tester votre bombe anti-crevaison. Personnellement, je n’ai jamais réussi à la faire marcher correctement. Le liquide de réparation est toujours parti partout sur la roue, sauf dans la chambre à air 😥
Dans le meilleur des cas, une voiture suiveuse vous donnera un coup de main en vous prêtant temporairement une roue. Dans le pire des cas, vous n’arriverez pas à décoller votre boyau, vous n’aurez pas une valve suffisamment longue ou vous pincerez votre chambre à air en la remontant.
Après de longues minutes perdues, vous repartirez finalement de plus belle, les jambes reposées mais le moral ayant pris un coup certain. Et dans le cas où vous n’aurez pas prévu de seconde solution pour réparer, vous pourrez serrer les fesses jusqu’à la ligne d’arrivée.
Si c’est au cours d’un entraînement que vous percez, vous révélerez alors le caractère de vos compagnons de route :
- Il y aura ceux qui vous maudiront, diront que “vous faites c****” et qui argumenteront en disant qu’ils sont pressés car le rôti de belle maman attend dans le four.
- Il y aura ceux qui vous remercieront et qui profiteront, l’air de rien, du moment pendant lequel vous réparerez pour récupérer de leurs efforts et reprendre leurs esprits.
- Et enfin il y aura ceux qui enlèveront leurs gants et se saliront les mains pour vous aider à réparer.
La Crevaison, c’est la hantise de tous. On se dit que c’est toujours pour les autres, mais un jour ou l’autre, ce sera votre tour. Et dites vous bien que lorsque vous roulez, vous vous rapprochez à chaque fois un peu plus de ce moment tant redouté…
Le plus chiant c’est en vélotaf … Quand t’as pas le matos … Loin de tout transport en commun …