Le terme de séance de récupération est un terme largement employé par les sportifs après une compétition ou suite à une séance d’entraînement éprouvante. Mais quelle hérésie voudrait qu’on soumette une seconde fois le corps à une activité physique alors que celui-ci est encore meurtri des sollicitations qu’il a subies ? Voici quelques explications afin de bien comprendre l’intérêt de ces séances faisant partie intégrante de l’entrainement.
Lors d’un effort important, les muscles produisent des toxines (notamment l’acide lactique qui vient de la combustion des sucres et de l’oxygène) qui vont avoir tendance à s’accumuler et à provoquer fatigue et douleurs musculaires. Ce sont notamment ces dernières qui sont à l’origine des courbatures et des coups de mou qu’on peut ressentir les lendemains d’efforts intenses.
Alors qu’on aurait tendance à vouloir stopper toute activité physique et mettre l’ensemble de l’organisme au repos afin de récupérer, il est établi que l’évacuation de ces déchets métaboliques ne peut se faire que par l’intermédiaire du flux sanguin et le retraitement des déchets par le foie et les reins. Et qui dit flux sanguin dit également sollicitation du système cardiaque. Dans ce contexte de favorisation de la circulation sanguine, deux modes de récupération sont possibles : la récupération passive et la récupération active.
Par récupération passive, on entendra tous les modes de récupération qui ne demandent pas de réaliser une activité physique, mais qui permettront néanmoins une hausse du débit sanguin. Ce sera entre autre :
- L’application d’eau froide sur les muscles sollicités afin de faciliter la circulation sanguine.
- L’utilisation de vêtements de compression (type manchons et cuissards de compression), qui favoriseront le retour veineux.
- L’électrostimulation, qui, par l’envoi de décharges électriques sur les muscles augmentera fortement le flux sanguin.
Par récupération active, on évoquera la mise en œuvre d’une activité physique « douce », comme un footing lent, une séance de vélo ou de natation, tout en veillant à rester en dessous de 70% de sa fréquence cardiaque maximale. Dans ce cas, l’objectif ne sera pas de rechercher la performance, mais tout simplement de réaliser un effort de 30 à 40 minutes permettant une remise en route de la pompe cardiaque afin d’évacuer les déchets produits par les muscles lors de la séance précédente.
Par le biais des méthodes de récupération, la hausse du débit sanguin permettra de traiter plus rapidement les déchets musculaires et de rapidement réduire les douleurs liées à leur présence dans le corps. Et consécutivement à cette phase de régénération, il sera plus facile de renchaîner sur une séance de fortes sollicitations, source de progression dans le processus de l’entraînement.
Bonjour,
Il y a belle lurette que l’acide lactique (il faudrait plutôt parler de lactate d’ailleurs) n’est plus considéré comme une toxine. Bien au contraire, il est utilisé comme source d’énergie par d’autres muscles pendant l’effort, en particulier le cœur, et comme base carbonée pour fabriquer du glycogène après l’effort. C’est l’intensité de l’effort qui va faire varier son apparition dans le sang. Un effort prolongé verra des valeurs de lactatémie proche de celle de repos. A ce titre, l’expression “effort important” est mal choisie. Merci pour vos efforts à transmettre les notions de base de l’exercice.
Merci pour cet article, je prend en note ces conseils mais pour ma part j’ai longtemps utilisé les douches froides pour la récupération de mes mollets surtout après plusieurs heures de courses !