Deux ans, voilà le temps qu’il m’a fallu pour enfin commencer à aimer nager. A raison de 3 voire 4 séances hebdomadaires, 60 allers-retours par séance, à zigzaguer entre ceux qui confondent « ligne nage rapide » et « ligne nage lente » et les ménagères qui bavassent de front en palmant, j’ai enfin eu le déclic !

La piscine de Pontoise, Paris 5

Que les choses soient claires, je n’ai toujours pas les épaules de Michael Phelps, je reste bien loin d’envoyer des 100m départ toutes les 1’20 et je ne pratique toujours pas le papillon mais j’ai enfin découvert cette sensation de traction des bras et de glisse du corps dans l’eau.

Les 200 premiers mètres de chaque séance restent encore difficiles, mais une fois les premières longueurs d’échauffement passées et les triceps gonflés par le sang, nager devient un plaisir : le bras droit qui rentre dans l’eau, puis le bras gauche, expiration, prise d’air, phase de traction et rebelote.

Echauffement, éducatifs, pull boy, alternance des nages…le plaisir vient surtout au moment des séries :

  • 50 mètres rapides / 50 mètres souples en récupération.
  • 3 fois 100 mètres progressif.
  • Pyramide 50/100/200/100/50 à allure de course.

Le crawl

Alors qu’avant, je déprimais rien qu’à l’idée de me jeter à l’eau, partir désormais pour une séance de 3000 mètres ne me fait plus peur : 600 mètres d’échauffement, 600 mètres d’éducatifs de nage, 800 mètres de séries, 400 mètres de travail avec pull boy et plaquettes, 400 mètres en alternant les nages, 200 mètres souples pour finir la séance. Voilà comment j’ai réussi à progresser, et le plaisir de nager ne s’en retrouve que renforcé.

A enchaîner des séries de « touché épaule », « crawl rattrapé », « crawl un bras », « poings fermés » ou « doigts écartés », je dois bien avouer que travailler les éducatifs m’a permis de beaucoup progresser techniquement, de bien mieux sentir la subtilité de la glisse et de le mettre en application lors des séries de nage complète.

Il faut rester lucide, la natation est un sport ingrat. Ayant commencé sur le tard, je jalousais les jeunes de 12 ans que je voyais glisser dans l’eau à la manière de poissons. J’en suis encore loin, mais quand deux ans auparavant, j’évitais les piscines de 50 mètres pour ne pas me noyer à mi-longueur, aujourd’hui je peux le dire, je prends mon pied en nageant !