Le Vélotaf est un bonheur de tous les jours. Néanmoins, aller travailler à vélo demande beaucoup d’attention au milieu de la circulation et de l’ensemble des usagers de la route. Sur votre vélo et hormis votre casque, rien ne vous protège. Pourtant de nombreux ennemis se chargeront de vous barrer la route. Les voici :
Ennemi n°1 – le chauffeur de taxi : Il se croit tout permis et ne manquera pas de vous couper la route ou de vous frôler parce qu’il a une course en cours. Au prochain feu, faites-lui la remarque et s’il montre agressif, faîtes mine de relever son numéro de plaque, ce qui le calmera rapidement.
Ennemi n°2 – La connasse : En général au volant d’une Fiat 500 ou d’une Smart, elle est blonde, fumeuse et adepte des texto au volant. Elle ne sait pas faire un créneau et se croit tout permis sur la route. Son point fort : Ne pas regarder les angles morts et ne jamais mettre son clignotant. Méfiance donc…
Ennemi n°3 – Les morceaux de verre qui jonchent le sol : Le plus souvent les lendemains de fête ou de victoire de l’équipe de France de football. Mes préférés sont ceux des bouteilles d’Heineken qui ne manqueront pas de mettre à plat votre pneu et de vous faire arriver en retard au travail.
Ennemi n°4 – Le Gendarme : Soyons honnête, s’il fallait s’arrêter aux feux, on ne ferait pas du vélo mais du scooter. Dans sa belle voiture blanche, s’il est de mauvaise humeur, le gendarme vous gratifiera d’une amende de 90€ pour non-respect du feu tricolore. Petit astuce : toujours regarder derrière vous avant de passer au rouge, le gendarme est malin et n’attend qu’une chose, vous voir griller le feu.
Ennemi n°5 – Le chauffeur de bus : Au volant de son véhicule de 12 Tonnes, il ne cherchera pas à comprendre et de toute façon il ne vous voit pas dans ses rétroviseurs. Ne cherchez pas à vous faire plus gros que le bœuf et laissez-lui la priorité, il serait dommage de mordre le bitume écrasé comme une crêpe sous ses roues.
Ennemi n°6 – La pluie : Parfois il faut s’avouer vaincu. La Nature est ce qu’elle est, plus forte que nous tous. A part prendre le métro, je n’ai pas encore trouvé la solution pour arriver au travail sans être trempé jusqu’aux os.
Ennemi n°7 – Le livreur de pizzas ou de sushis : Il est un peu comme le vélotafeur, il grille les feux. Même si vous avez la priorité, regardez à droite et à gauche avant de passer les intersections. Cependant, il circule rarement le matin et son heure de pointe est plutôt sur les coups de 21h. Si vous quittez tard votre bureau, redoublez de vigilance.
Ennemi n°8 – Les personnes âgées : Malgré tout le respect que j’ai pour les anciens, il faut se mettre à l’évidence : ils ne voient plus rien et n’ont plus de réflexe. L’avantage, c’est qu’il roule rarement au-dessus de 30 km/h, ce qui vous laissera, avec un petit coup de pédale, la chance de vous dégager lorsqu’ils s’approcheront trop près de vous.
Ennemi n°9 – Les piétons et les voies cyclables: Sachez-le, les piétons ne font pas attention aux voies cyclables matérialisées au sol. Ils ne regarderont ni à droite ni à gauche avant de les franchir et ne s’inquiéteront pas de l’arrivée soudaine d’un vélo. Tous ceux qui connaissent le boulevard Magenta de Gare du Nord vers république doivent voir de quoi je parle.
Ennemi n°10 – Les Vélib’s : Le Vélib’ c’est pour celui qui veut se donner bonne conscience et préfère profiter du soleil plutôt que de prendre les rames de la RATP. Sans casque, avec des écouteurs et la tête en l’air, il ne sait absolument pas faire de vélo et zigzaguera sur toute la largeur de la voie. Particulièrement reconnaissable : il s’amusera à vous doubler dans les descentes, mais dès que la pente sera contre lui, sa machine de 20kg lui rappellera la dure loi de la pesanteur.
Vous l’aurez compris, la vie de cycliste n’est pas tous les jours facile et demande une vigilance constante face aux ennemis présents sur nos routes sous peine de finir KO.
Espérons maintenant que le vélo sera reconnu comme d’utilité publique et que nos employeurs nous rembourserons nos kilomètres parcourus entre la maison et le bureau pour l’ensemble des risques encourus au bénéfice de l’environnement !
Moi aussi, je vélo taf, et je ne suis pas tout à fait d’accord pour le n°5.
La plus part des chauffeurs de bus font attention au vélo.
Ils me laissent les doubler ou ils klaxonnent pour me signaler qu’ils vont me dépasser quand je suis dans leur couloir…
Le plus gros danger pour les cyclistes ? La voie pour cycliste. Un double sens cycliste, une voiture arrivant à l’intersection ne regardera que d’un côté. Des voitures garés, une portière ouverte. Un virage, une queue de poisson. Le verre, sur la piste cyclable. Bref, j’en ai strictement rien à foutre de cette bande pour cycliste. Mon taf étudiant, c’est coursier, et je vous assure que c’est la pire merde qui existe. Sur toutes les voitures qui m’on grillés la priorité parce que cette bande pour cycliste me rend invisible, parce qu’improbable pour que j’y apparaisse, je m’en suis pris deux. Dont une pour laquelle j’ai atterris sur le capot. La bande pour cycliste, pour moi, ça veut aussi dire qu’on a rien à faire sur la route. Si peu qu’on s’en éloigne, on énerve le gros qui est coupé dans sa course d’assassin.
Ah, il y a un mois, le chauffeur de bus qui ayant emprunté la partie gauche de la chaussée sur laquelle je circulais de façon normale (donc à contre-sens par rapport au bus), lui en vitesse manifestement excessive dans cette zone de travaux (dûment balisée) a pris le temps de mettre la tête à la fenêtre pour me gratifier d’un “Dégage, connard”, sans doute parce que comme manifestation de ma désapprobation j’avais fait “non” de la tête…cycliste au quotidien, une école de la vie…
Quant à la moitié XX de la population, il est manifeste que la bagnole leur fait le même effet qu’à la moitié XY, hélas.