Quatre ans que je suis dans le monde du travail, et quatre ans que j’attends ça : aller travailler en vélo.
Cela paraîtra difficile à comprendre pour beaucoup de gens, mais le fait de me dire que chaque matin j’enfourche mon vélo pour aller travailler me donne une sensation de liberté et d’invulnérabilité.
La liberté, celle de pouvoir passer par où bon me semble, changer d’itinéraire en fonction de mon humeur, me faufiler entre les voitures et, il faut bien l’avouer, griller un feu ici et là…
L’invulnérabilité, pas physique me direz-vous au vue de la fragilité du cycliste face aux flux des automobilistes, mais l’invulnérabilité face aux aléas de la circulation, aux grèves à répétition des entreprises de transport public et aux “accidents graves de voyageurs”.
Alors que certains sont partisans du moindre effort à rechercher la place assise dans le métro ou pour faire les quelques kilomètres qui séparent leur domicile de leur bureau en voiture, je prends un malin plaisir à faire ces quelques kilomètres les mains sur le guidon, assis sur une selle et les pieds sur les pédales.
Certes ce n’est pas de tout repos. Entre le conducteur qui oublie son angle mort, celui qui ouvre sa portière sans regarder et celui qui vous serre contre le trottoir, le cycliste n’est pas le bienvenu sur le bitume. Le vélo en ville s’apparente plus à un combat de tous les jours qu’à une promenade de santé, vigilance et agilité restent les maîtres mots !
Mais quel plaisir au petit matin de savoir qu’on mettra tous les jours le même temps pour faire son trajet, de voir le soleil se lever avant d’entamer sa journée de travail, de ressentir l’effervescence citadine du matin et de se glisser entre les automobilistes nerveux coincés dans les embouteillages.
Et même si certains jours on arrive au bureau frigorifié ou trempé, le sentiment de se déplacer par un mode de transport alternatif, de dépenser quelques calories et d’avoir l’impression de faire quotidiennement un geste pour l’environnement reprend le dessus.
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