Le choix des boyaux disponibles sur le marché est vaste. Roulant toute l’année avec ce type de pneumatique, j’ai eu l’occasion d’en tester et d’en comparer différents modèles, notamment entre les mois de septembre et de janvier avant de me blesser. Dans un premier temps, voici une présentation et un comparatif des boyaux d’entraînement que j’ai pu essayer au cours de cette période hivernale.
Afin de faire une première sélection, j’ai pris de façon assez arbitraire le critère du prix afin de sélectionner les boyaux d’entraînement. A ce titre, j’ai pu comparer 6 modèles de boyaux de 4 fabricants différents : Continental, Hutchinson, Schwalbe et Vittoria.
Commençons d’abord par une présentation des différents modèles essayés :
- Continental Sprinter : J’ai longtemps hésité à le mettre dans la catégorie des boyaux d’entraînement. Etant un des boyaux les moins chers chez Continental, j’ai pris le parti de le mettre ici, tout comme son cousin le Sprinter Gatorskin. Il s’agit là d’un boyau très solide, à la durée de vie élevée du à son procédé de fabrication par vulcanisation. Son grip est également très bon, son seul point faible, de façon toute relative, restera son confort.
- Continental Sprinter Gatorskin : Ce boyau est le même que le Sprinter, avec un renfort supplémentaire contre la crevaison. Il sera un poil plus lourd que le Sprinter, mais offrira là encore encore plus de fiabilité et de durabilité face aux agressions de la chaussée. Son nom lui vient de son profil en “écaille”. C’est à mon goût un must pour les conditions météorologiques et les routes en mauvais état qu’on peut rencontrer l’hiver.
- Hutchinson Tempo 2 : Entrée de gamme de chez Hutchinson, le Tempo 2 est un boyau à utiliser sur route sèche. Son confort reste assez sommaire et sa tenue de route reste très moyenne sur chaussée mouillée. Son flanc beige lui donne un certain look rétro, il reste néanmoins très facile à encoller et à centrer sur la jante.
- Hutchinson Reflex : Le Reflex est un boyau destiné aux longues distances. Il offre un profil rainuré sensé faciliter l’évacuation de l’humidité et améliorer la tenue de route. Son confort reste assez moyen dès qu’on lui met un peu de pression. Néanmoins son grip sur route humide est plutôt satisfaisant. Quant à sa résistance, j’ai joué de malchance. J’ai crevé de l’arrière avec les des deux modèles que j’avais à ma disposition au bout de seulement quelques dizaines de kilomètres.
- Schwalbe Lugano T : Le Lugano T est le boyau entrée de gamme de chez Schwalbe. Il s’agit du boyau avec le TPI le plus faible du comparatif, ce qui le rend assez rigide. Cependant, sa tenue de route, même sur route humide reste bonne. Pour ce qui est de son usure dans le temps, là encore Schwalbe propose un boyau qui se montre au dessus des autres modèles de ce comparatif, à un niveau qui s’approche du Continental Sprinter.
- Vittoria Rally : Entrée de gamme de chez Vittoria. C’est un boyau assez proche en terme de comportement général du Hutchinson Tempo 2. Sa valve n’est pas démontable, ne pensez donc pas le monter sur des roues à profil haut. Il dispose d’un profil rainuré, et pourtant, sa tenue de route se dégrade vite dès que la chaussée devient humide. Son usure est également assez rapide.
* : Il s’agit là du TPI annoncé par les fabricants. Comme évoqué dans cet article, des TPI de 180, 190 ou 220 n’existent pas mais correspondent à des TPI de 67.
J’ai ensuite retenu les critères suivants qui à mon sens sont les plus représentatifs de la performance globale d’un boyau :
- Le rendement
- Le confort
- La durabilité
- La tenue de route
- La résistance à la crevaison
P.S : Je préfère émettre un bémol sur le critère de résistance à la crevaison. En effet, une crevaison me semble parfois plutôt être une malchance indépendante des qualités d’un boyau plutôt qu’une de ses caractéristiques. C’est un critère que je prendrais donc avec des pincettes…
Voici une synthèse de ce qu’il en ressort :
Les boyaux Continental ressortent comme les plus performants de ce comparatif. Mais ce sont aussi les plus chers, ce qui est totalement justifié par rapport aux autres modèles essayés. Les Sprinter et les Gatorskin sont à mon sens et face aux autres boyaux de vrais pneumatiques d’entraînement, costauds et durables. Ce n’est pas pour rien que les modèles du fabricant Allemand sont ceux sur lesquels je préfère rouler lors des périodes hivernales et qui me donnent le plus de confiance.
Les Schwalbe Lugano présentent des caractéristiques supérieures aux autres modèles de chez Hutchinson et Vittoria. Et pourtant leur prix reste très raisonnable. Si vous ne souhaitez pas mettre trop d’argent dans des boyaux d’entraînement, c’est un modèle à privilégier qui, toute proportion gardée, offrira de très bonnes caractéristiques pour les sorties d’entraînement.
Le principal reproche qu’on pourrait faire aux autres modèles est leur mauvaise résistance aux agressions. En effet les boyaux d’entraînement sont avant tout utilisés l’hiver sur des chaussées humides et en mauvais état. A mon sens, autant le rendement et le confort peuvent être dégradés par rapport à des boyaux plus haut de gamme, mais la résistance et la tenue de route devrait être les principaux points sur lequel se focaliser sur ce type de pneumatique.