Les petits carreaux au fond de l’eau, ça pourrait presque faire une jolie mélodie à siffloter. Sauf que les petits carreaux au fond de l’eau, c’est plus généralement le seul décor qu’on aperçoit au cours des innombrables longueurs effectuées lors des entraînements de piscine (lorsqu’on a la chance de ne pas avoir de buée dans ses lunettes).

Carreaux mosaïque piscine

Pas nageur pour un sous, c’est à force de persévérance qu’on progresse, et persévérance en natation signifie également suivre la ligne noire et compter les carreaux de la mosaïque du fond du bassin.

Très franchement, la natation, ce n’est pas vraiment mon truc. Du coup, pour que les séances passent plus vite, j’essai de diversifier :

  • Un peu de technique et d’éducatifs par-ci : Crawl un bras, Crawl rattrapé, Water Polo, Poings fermés…
  • Un peu d’allure par là : série de 100/200/400m nage libre.
  • Un peu d’accessoire (n’y voyez pas de connotations sexuelles) : planches, pull boy, plaquettes…
  • Des longueurs en alternant les respirations 3 temps, 5 temps et 7 temps (le 9 temps n’est pas pour tout de suite, je ne veux pas affoler le maître nageur).

Et même avec ça, j’ai du mal à m’y faire. Du coup, j’alterne avec brasse et dos crawlé. Mais le problème avec le dos, c’est que les carreaux de mosaïque sont remplacés par des plaques de faux plafonds ou dans le meilleur des cas du ciel bleu et des nuages. Du coup, je me retrouve sans repère et perdu à me demander quand ma tête va cogner contre le bord du bassin.

Surface piscine et ligne noire

Au final, c’est à chaque séance la même chose : 100m, 200m, 300m, 400m, 500m…allez, presque un quart de la séance effectué. Ah oui, et combien de carreaux déjà ?

Pendant que certains arrivent à enchaîner leurs longueurs pendant des heures et des heures, j’en reviens toujours la même conclusion : ce n’est pas demain que je passerai la barre des 1500 mètres en 22 minutes.

Eric Moussambani