Malgré une pause sportive relative, j’ai néanmoins consacré un peu de temps à regarder le championnat du monde Ironman à Hawaï. Enfin consacré est un bien grand mot. J’étais en transit dans un aéroport où n’ayant d’autres moyens de divertissement que d’écrire cet article, j’en ai profité pour visionner en streaming un bout de l’épreuve connecté à un wifi d’aéroport de mauvaise qualité.

wifi aeroport

Entre deux bip de portique de sécurité, j’ai donc passé 90 minutes à suivre les premières heures de la course. Et rapidement je me suis rendu compte du faible intérêt télégénique qu’avait ce format longue distance. 90 minutes à voir pédaler pendant plusieurs minutes chacun des 10 premiers de la course suivis par des caméras sur motos. Alors ça oui j’ai eu le temps de regarder le Scott de Sebatian Kienle, le Canyon de Jan Frodeno ou le Felt de Daniela Ryf. Oui j’ai eu le temps de m’apercevoir que les cameramen avaient le soleil en pleine poire. Oui j’ai eu le temps de me faire déconnecter puis de prendre le temps de me reconnecter au wifi sans qu’il ne soit rien passé de particulier pendant ces instants de perte de connexion.

Alerte fait de course : Frodeno redresse la paille de son bidon avant pour boire, Hoffman se verse de l’eau sur la tête. Non franchement le seul truc que j’ai vu pendant ces 90 minutes, c’est Raelert se prendre un carton jaune. Pas de bol j’étais sur un streaming en allemand, je n’ai donc absolument pas compris la raison. C’est donc sans regret qu’aux alentours de 20h45, j’ai embarqué dans l’avion qui m’emmenait au soleil.

Bien que ce soit le championnat du monde Ironman, cette course (et tous les autres Ironman  finalement) n’a à mon sens franchement que peu d’intérêt pour le téléspectateur. À titre comparatif, le format olympique m’offre bien plus de plaisir. Je repense à l’épreuve des JO de Rio. Quelques bonheur de voir 1h45 de course pleine de dynamisme, de voir les frères Brownlee mener le pack de tête avant de tout faire péter en course à pied. OK il y avait la potentielle place sur Le podium de Vincent Luis à espérer mais voir ce pack de tête envoyer pendant une heure avant de poser le vélo et partir sur une allure de 3’/km, j’ai pris un pied fou qui m’a extrait de mes tableaux Excel professionnels.

jo_rio_triathlon

Certains diront que le triathlon avec drafting n’est pas vraiment du triathlon. Peut-être ou peut-être pas mais c’est un autre débat. Mais ce qui me semble sûr, c’est que si on veut développer médiatiquement le triathlon, cela doit se faire par l’intermédiaire des épreuves courtes distances et des formats dynamiques qui offriront bien plus de spectacles aux téléspectateurs.