Comme vous avez pu le lire ici, en ce début d’automne avait lieu le marathon de Berlin. Un des cinq « majors » avec Londres, Boston, New York et Chicago. Après 18 mois sans épreuve sur cette distance, ce prestigieux marathon était donc mon dernier objectif de l’année, avec un objectif de temps revu dernièrement à la baisse à cause d’un manque de sortie longue en course à pied et une semaine de coupure à S-3 de la course.

C’est donc avec une certaine crainte que j’abordais les 42 kilomètres, et ce qu’autant que les deux jours précédents, destinés à découvrir la ville et ses spécialités n’étaient probablement pas les plus propices à la récupération pré-course.

La course

Ce manque de confiance m’a donc poussé à partir relativement doucement, comme prévu sur le plan de course, avec pour objectif de réaliser une course en negative split. J’effectue alors les 5 premiers kilomètres à 13,6 km/h de moyenne, emporté par le flow de coureurs et légèrement plus vite que prévu. Relativement en forme, je commence à prendre la bonne allure : 13,8km/h entre les kilomètres 5 et 10, 14km/h entre les kilomètres 10 et 21 pour passer le premier semi marathon en 01:31:22.

Ayant pour souvenir que la course commence entre le 21 et le 25ème kilomètre, et étant plutôt bien dans la première moitié, je commence à prendre confiance avant d’accélérer l’allure autour de 14km/h entre les kilomètres 21 et 30 puis 14,3km/h entre les kilomètres 30 et 35 pour passer en 2:30:11 au 35ème. Le calcul est simple, moins de 30 minutes pour parcourir les 7 kilomètres restant, soit près de 14,5km/h à tenir sur la dernière portion de la course afin de passer sous la barre des 3 heures chère à une majorité de marathoniens. Les yeux toujours braqués sur mon GPS, je vois la vitesse augmenter progressivement. Malgré quelques douleurs aux cuisses et l’absorption de deux gels écœurants fournis  par l’organisation, je passe au 40ème kilomètre en 02:50:41.

Contrat quasiment rempli, je me sens alors poussé des ailes : plus que 2 kilomètres, un effort bien géré tout au long de la course et la porte de Brandebourg qui approche, je termine les 2,2 derniers kilomètres à près de 16,3km/h de moyenne, le tout poussé par les encouragements des spectateurs venus se masser sur les derniers hectomètres du marathon. Je passe finalement la ligne en 02:58:46 en réalisant le second semi marathon en 01:27:24 (et au passage, comme prévu, un beau negative split !).

Globalement satisfait de ce temps, j’ai surtout eu l’impression de bien maîtriser ma course. Jamais à l’agonie, une allure dans l’ensemble très bien maîtrisée, j’attendais pourtant le « mur » du 30ème kilomètre qui n’est jamais arrivé. A défaut d’avoir rencontré le mur du marathon, j’ai quand même profité de l’après-midi pour découvrir les vestiges du mur de Berlin.

Et que dire de l’ambiance : ce marathon est une véritable fête, les Berlinois présents tout au long du parcours rendent l’épreuve magique. Les encouragements et applaudissements, les messages sur l’écran géant entre les kilomètres 33 et 34 (au passage, un petit merci à Audrey ainsi qu’à l’équipe Babilou), la sympathie des bénévoles…

Autour de la course

Autour de la course, il y avait bien évidemment le Vital Berlin Marathon Expo. Equivalent du Marathon Expo à Paris, le Vital Marathon Expo était situé dans l’aéroport de Tempelhof. Cet aéroport, qui servait au temps du mur de porte vers l’extérieur pour les Berlinois de l’Ouest, n’est aujourd’hui plus opérationnel et fait désormais office de centre de manifestations et d’expositions. Pour ainsi dire assez mal organisé d’un point de vue de la circulation (il faut dire qu’il y avait du monde et qu’il fallait traverser tout le salon pour récupérer les dossards), on pouvait y découvrir tout le marketing du running mais aussi les chaussures des précédents vainqueurs du marathon.

Adidas BoostAutour de ce marathon, il y avait également toute l’effervescence de la ville, la course de roller le samedi après-midi, les courses enfants, les japonais venus par cars entiers pour participer à l’épreuve, les participants de toute nation portant leur médaille autour du cou dans l’aéroport avant de prendre leur vol de retour…

Roller

La ville de Berlin

Que dire du marathon de Berlin sans parler de la ville elle-même. Symbole de la reconstruction d’après-guerre, les grandes avenues qui rendent la course si roulante ! Pas de ralentissement ni de piétinement dans les virages, un parcours ultra plat de part et d’autre de la Spree (La Spree est la rivière qui traverse la ville de Berlin), des constructions variées symboles de la différence de culture entre l’Est et l’Ouest durant la période de la Guerre Froide.

Le mode de transport préféré des Berlinois ? Le vélo, de préférence à pignon fixe ou en single speed avec des espaces aménagés dans le U-Bahn et le S-Bahn (équivalent du métro et du RER parisien) pour les transporter.

La boisson préférée des allemands : la bière bien évidemment, légère de préférence, accompagnée de Bretzels. Beck’s, Berliner Kindle, Paulaner, Bitburger, à boire par pinte assis à une terrasse ou dans le métro directement à la bouteille entre deux shots de jagermeister.

Bretzels

Les curiosités de la ville : l’île aux musées, le château de Sans Souci à Postdam, Charlie Checkpoint, Alexanderplatz, le Reichstag, la Porte de Brandebourg…Comme indiqué sur LSM99, Berlin regorge de coins à visiter. Par contre, pour ce qui est des fameuses boites de nuit Berlinoises, je n’ai pas eu l’occasion de tester : la veille ou l’avant-veille d’un marathon, je ne suis pas persuadé que ce soit la meilleure des choses à faire.

Berlin