Lorsqu’on débute le vélo, le cyclisme et son organisation d’un point de vue compétition est relativement floue. Lorsque j’ai voulu me lancer dans les coursess de vélo, je n’y comprenais pas grand chose : plusieurs fédérations, différents formats de course, des catégories de niveaux, des systèmes de points et de montée/descente, il m’a fallu un peu de temps avant d’y voir plus clair et de mieux comprendre le fonctionnement général.

course cyliste

A priori je ne suis pas le seul car hormis les coursiers cyclistes, peu de personne comprennent réellement la façon dont tout cela fonctionne, ce qui semble représenter un frein supplémentaire à pratique du vélo en compétition. Et ce d’autant plus que celle-ci est répartie entre 3 fédérations, la FFC, la FSGT et l’UFOLEP qui n’ont pas grand chose à voir les unes avec les autres. Voici quelques explications supplémentaires sur les fédérations qui gèrent le vélo en compétition.

La FFC, Fédération Française de Cyclisme

C’est la fédération que j’appellerai officielle, au même titre que la FFTRI, la FFBB, la FFA… C’est une fédération qui compte près de 120000 licenciés autour de plusieurs activités cyclistes : course sur route, VTT, Polo Vélo, Cyclisme sur piste ou BMX. Mais c’est également elle qui distribue les licences nécessaires aux coureurs professionnels français pour participer aux courses organisées par l’UCI.

FFC

La FFC est divisée en comités régionaux et départementaux. Dans chaque région, les coureurs sont classés par niveaux : de départemental (D1 à D4) à régional (1ère à 3ème catégorie), chaque coureur est mis dans une catégorie qui lui permet de faire des courses avec des gens de son niveau.

Chaque victoire ou place en course rapporte des points qui permettent, à partir d’un certain nombre, de passer dans la catégorie supérieure. Pour redescendre de catégorie, c’est généralement plus compliqué et il faut souvent le justifier par des “non-résultats” ou par l’âge. Il faut y voir là la volonté des comités régionaux d’éviter qu’un coureur se retrouve surclassé dans une catégorie de niveau inférieur. Ces règles sont parfois perçues comme trop strictes. Par exemple un coureur de 3ème catégorie n’ayant pas pu s’entraîner de l’hiver se retrouvera complètement lâché dans des courses de 3ème catégorie mais ne pourra que très difficilement redescendre en D1. C’est d’ailleurs pour ne plus avoir à subir cette rigueur que certains cyclistes ne courent plus en FFC.

La FSGT, Fédération Sportive et Gymnique du Travail

La FSGT est une fédération multi-sport comportant une sous-fédération dédiée au cyclisme. Elle fut créée en 1934 par la fusion de la Fédération sportive du travail de l’Union des sociétés sportives et gymnique du travail. Association sportive d’éducation populaire, son histoire est très liée à la politique et à la volonté de développer le sport pour tous.

fsgt

Le cyclisme dispose d’une section de compétition sous l’égide de la FSGT. Les coureurs sont réparties en 5 catégories (1 à 5, 1 étant la plus haute) en fonction de leur niveau. La montée d’une catégorie à un autre se fait via un nombre de points et/ou des victoires. Cependant les coureurs de 1ère et 2ème catégorie FFC ne sont pas acceptés sur les courses et les autres coureurs sont répartis soit en fonction de leur catégorie FFC et UFOLEP (par exemple les coureurs de FFC D1 et UFOLEP 1 seront admis en 2ème catégorie), soit en fonction de leurs résultats passés.

La FSGT adopte malheureusement une politique restrictive. par exemple il fallait avoir participé à au moins 12 courses FSGT dans la saison pour participer au championnat national FSGT.

L’UFOLEP, Union Française des Œuvres Laïques d’Éducation Physique

l’UFOLEP est au même titre que la FSGT, une fédération multi-sport disposant d’une section cyclisme.

Ufolep

Les coureurs sont classés en 4 catégories (1 à 4, 1 étant la plus haute) avec là encore un système de points et de montée de catégories. Les ponts étant quasiment nul avec la FFC, on y retrouve souvent d’anciens très bons coureurs qui ne veulent plus se plier à la rigueur de la FFC. L’UFOLEP propose un système plus souple. Par exemple, l’inscription aux courses peut se faire sur place (contrairement à la FFC où il faut s’inscrire à J-4), mais il y a aussi un plafond en catégorie 1 qui fait que le niveau peut parfois être très bon, parfois proche de niveau régionaux en FFC.

Pourquoi trois fédérations totalement désunies ?

A vrai dire je ne sais pas vraiment, si ce n’est la volonté de chacune d’entre elle de définir un cyclisme avec ses propres règles. Et cette désorganisation semble causer beaucoup de tort au cyclisme amateur. Certains diront que les courses UFOLEP ne valent rien, d’autres que la FFC est trop contraignante, et les troisième que la FSGT est trop réduite en terme de course.

Quoi qu’il en soit, un coureur a le droit de prendre ses licences dans une ou plusieurs fédérations selon ses souhaits. Chacune de ces fédérations est plus ou moins développées dans chaque région de France, voir dans chaque département d’une même région. Et les niveaux des coureurs changeront également entre les régions. Par exemple, des coureurs de D1 FFC d’une région pourront avoir le niveau de coureurs de 3ème catégorie FFC dans une autre. Ou les coureurs de 2ème catégorie UFOLEP d’une région pourront avoir le niveau de coureurs de 1ère catégorie UFOLEP dans une autre.

Chaque fédération dispose de sa propre organisation, de son propre calendrier, de ses propres championnats départementaux, régionaux et nationaux. Et les passerelles entre chacune d’entre elles sont très réduites et très encadrées. Pour faire simple et à quelques exceptions près, si vous souhaitez courir en FFC, il faut prendre une licence FFC, si vous souhaitez courir en FSGT, il faut prendre une licence FSGT et si vous souhaitez courir en UFOLEP, il faut prendre une licence UFOLEP. Il faut y voir là la volonté de chaque fédération de protéger ses participants, ses clubs affiliés et ses courses.

Malheureusement, plutôt que de se mettre d’accord sur des équivalences de niveau et l’organisation de courses communes, on se retrouve chaque week-end avec chaque fédération qui organise sa petite course dans son petit monde avec un maigre peloton au départ. Une exception cependant pour les cyclosportives qui sont organisées sous l’égide d’une des trois fédérations par des structures plus ou moins indépendantes mais qui acceptent les licenciés des trois fédérations (au même titre que les licenciés FFTRI).