PMA et VMA sont deux acronymes quasiment identiques, mais dont la compréhension est bien différente. Sans rentrer dans la description de séances de VMA et de PMA que vous trouverez dans n’importe quel magazine de running ou de cyclisme, voici quelques pistes afin de vous éclairer sur ces deux notions, ce qui les oppose et pourquoi il est important de bien les distinguer dans l’analyse et la compréhension de l’entraînement croisé course à pied/vélo.
VMA : Vitesse Maximale Aérobie
PMA : Puissance Maximale Aérobie
Aérobie : Terme relatif à la consommation d’oxygène, par opposition à anaérobie.
La VMA est la vitesse à laquelle on court en maximisant la consommation d’oxygène par les muscles, et la PMA est la puissance développée et maximisant la consommation d’oxygène par les muscles et ce sans tomber dans la filière anaérobie, laquelle est caractérisée par une production énergétique qui n’utilise plus l’oxygène comme comburant.
Mais pourquoi distingue-t-on ces deux expressions, qui finalement désignent la même filière physiologique ?
- VMA, un terme de coureur
La notion de puissance est difficile à définir en course à pied. Type de foulée et mouvements parasites font partis des nombreux paramètres qui rentrent en ligne compte dans le transfert de l’énergie et qui ne permettent pas de retranscrire une puissance musculaire développée en vitesse de déplacement. Inversement, pour bien évaluer la puissance développée en course à pied, il faudrait déterminer le travail effectué par le coureur grâce à ses déplacements dans les trois dimensions de l’espace, par évident à modéliser me direz-vous…
A contrario, sur terrain plat et sur sol dur, peu d’éléments extérieurs excepté un fort vent influent sur la vitesse du coureur lorsque celle-ci ne dépasse par les 20 km/h.
Parler de vitesse reste donc pertinent quant à la caractérisation de la performance d’un coureur sur route. C’est dans ce contexte que le terme de VMA prend tout son intérêt et qu’on pourra l’emprunter afin de comparer le niveau de deux coureurs.
- PMA, un terme de cycliste
Dans le cas du vélo, le problème est tout autre. L’influence des éléments extérieurs est telle qu’il est peu pertinent d’emprunter le terme « vitesse ».
Cela a sûrement du vous arrivez de faire un parcours identique avec des conditions de vents différentes et d’avoir des vitesses moyennes finales hétérogènes. De même que lorsqu’on roule « dans les roues » : à puissance égale, on peut facilement atteindre des vitesses qu’on ne serait pas capable de tenir seul sur plus de quelques centaines de mètres.
Dénivelé, orientation du vent, qualité du revêtement ou surface frontale du cycliste sont des paramètres qui à même puissance développée peuvent fournir des résultats de vitesse bien différents.
Dans ce cadre là, la performance purement physique d’un cycliste ne pourra être définie que par la puissance qu’il développe et non par la vitesse qu’il arrive à maintenir sur son vélo. C’est pourquoi en cyclisme on parlera davantage de puissance développée et on utilisera le terme de PMA pour caractériser la capacité physique d’un cycliste.
Pour mesurer cette puissance du cycliste, de nombreux outils de mesures sont désormais disponibles sur le marché : Powertap, Power2Max, Look Kéo Power, Garmin Vector…. Certes leur prix est élevé, mais ils permettront à tous bon cycliste ou triathlète de mieux évaluer son niveau sur le vélo.
Conclusion
A quelques détails près, on dira que deux coureurs sont de même niveau s’ils ont la même VMA, et que deux cyclistes sont de même niveau s’ils ont la même PMA. Par contre, il sera beaucoup plus difficile d’établir une analogie entre la PMA et la VMA d’un même sportif.
Bien que PMA et VMA ne doivent pas être abordées de la même façon, il reste cependant indéniable qu’elles sont bien complémentaires car elles désignent la même filière énergétique et un travail de PMA sera transférable au niveau de la VMA et inversement.
C’est notamment cet effet de transfert sur lequel il est intéressant de jouer afin de progresser simultanément dans les deux disciplines, et qui fait valoir à l’entraînement croisé course à pied / cyclisme tout son intérêt dans la progression et l’amélioration générales des performances sportives.
Merci Pierre de rappeler la différence entre PMA et VMA car beaucoup se mélangent les pinceaux. Attention toutefois aux raccourcis facils. Deux personnes ayant la même VMA n’ont pas forcément le même niveau sur une distance donnée en course à pied. De plus pour la PMA il faut rappeler l’importance du poids du cycliste et donc le rapport poids puissance déjà évoqué sur un précédent post.
C’est vrai qu’il faut également prendre en considération de nombreux autres paramètres tel que le poids ou l’indice d’endurance.
“A quelques détails près, … que deux cyclistes sont de même niveau s’ils ont la même PMA”
C’est pas à quelques détails près, c’est super faux! Il faut ramener la PMA par kilo de poids de corps pour dire qu’ils seront de même niveau, sinon des écarts de niveau peuvent être considérables pour une même PMA?!
Je viens de lire vos post, je vois que le sujet a déjà été évoqué, je laisse tout de même car cela me semble important à corriger.
Il en va de soi que la PMA est à rapporter au poids. A ce sujet, tu trouveras un billet à ce sujet ici : https://le-triple-effort.fr/puissance-et-poids/
La VMA est fontion de la VO2 relative cad calculée par rapport au poids ml/m/kg or la PMA é courreursest calcuée par rapport à la VO2 absolue calculée en litre par minute quelque soit le poids; en côte comme il y a la gravité prendre en compte c’est le rapport PMA/Poids qui est fondamental ; si on prend 2courreurs ayant la même VO2 relative, le plus lourd a une PMA supérieure et est donc meilleur rouleur mais le plus léger a un rapport PMA/Poids équivalent; ils font en principe jeu égal en montagne
Pour compléter j ai depuis longtemps constaté que le poids joue le même rôle pour la course à pieds et le cyclisme en côte mais pas surle plat