Avec un peu de recul, et parce que l’ambiance me manque déjà, je vais revenir sur ce qui a occupé une partie de ma saison 2015, les courses de vélo.

Je ne vous parle pas des cyclosportives, mais des courses qui rassemblent les cyclistes qui aiment se tirer la bourre sur des circuits dans des zones industrielles ou sur des routes de campagne le dimanche matin. Loin des grosses organisations, avec :

  • une tente sous laquelle sont distribués des dossards maintes et maintes fois réutilisés.
  • le président du club organisateur avec un mégaphone à la main pour vous dicter les consignes de sécurité.
  • des coupes super kitsch en plastique et des bouquets de fleurs pour récompense.
  • une ligne blanche tracée au sol pour signaler l’arrivée.

Chaque matinée dominicale est le rendez-vous de nombreux coursiers de la région, plus ou moins forts, mais surtout là pour terminer à tout pris devant les autres.

peloton cycliste

Lorsque je vais faire une course de vélo, j’y vais pour m’amuser et me dépenser. Me lever à 6h du matin le dimanche et aller au fin fond de la campagne francilienne pour rouler dans les roues, ce n’est pas mon truc. Ce que j’aime, c’est faire l’effort, partir en échappée, chasser les échappées, faire mal, subir, mais gagner ce n’est pas vraiment mon truc.

C’est d’ailleurs une chose que je fais plutôt bien. Je suis abonné aux places d’honneur, la quatrième étant ma préférée. N’y voyez pas là l’envie de ne pas monter de catégorie, mais plutôt les conséquences de la façon dont je roule en course : Trop ! Trop devant, trop généreux, trop pour les autres. Et c’est finalement ce qui me fait plaisir.

Course vélo

Mais à priori, les cyclistes de ce genre sont rares. Vous le voyez ce type qui n’a pas pris un relais de la course (ou qui a tout juste fait semblant) mais qui ne manquera pas de lever les bras devant vous ? Et bien celui-là sera tous les dimanches à côté de vous sur la ligne de départ, avec pour seul objectif de rapporter le bouquet du vainqueur au repas dominical.

En plus de terminer devant vous, ce cycliste vous aura dit la messe du début à la fin de la course. Le vélo est bien le seul sport où les plus forts sont ceux qui vous diront qu’ils ne s’entraînent pas et qu’ils ne sont pas en forme. Personnellement, étant un peu naïf, je me fais toujours avoir dans la dernière ligne droite.

Sachez également que les courses de vélo ressemble parfois à des batailles de chiffonniers. Les engueulades entre concurrents sont monnaie courante. Soit parce que l’un ne veut pas prendre de relais, soit parce que l’autre défend sa place dans le peloton, soit parce que le troisième a fait, sans le vouloir, un écart pour se replacer. C’est aussi ça être coursier : Se prendre un savon, mais savoir le prendre avec recul et humour sous peine de ne jamais re-épingler un dossard.

dossard cyclisme

L’ambiance y est parfois pourrie, à croire que certains jouent leur vie sur telle ou telle course, alors qu’il n’y a que quelques points à inscrire sur un carton à la fin. Mais c’est aussi ça qui me manque. Promis l’année prochaine j’apprendrai à bluffer et à faire croire que moi aussi je ne peux pas prendre de relais… 😉