Lors d’une sortie vélo, on a bien trop souvent tendance à avoir les yeux rivés sur le compteur. Moi le premier, j’aime bien rentrer à la maison et poser mon vélo avec une « grosse moyenne » au compteur. Mais une bonne vitesse moyenne est-elle réellement représentative d’un entraînement de qualité ? J’en suis de moins en moins convaincu…
Parfois l’objectif est de faire des heures de selle petit plateau, parfois de faire des sprints à bloc avec de long intervalles de récupération. Mais quand la nature s’y met, à défaut de contrôler son effort, on ne contrôle malheureusement plus sa vitesse. La qualité de l’effort fourni sur un parcours avec du dénivelé n’est pas le même que sur un parcours plat. Idem avec le vent : passer de longs moments à lutter contre la force d’Eole est bien plus dur que de rouler sans vent. Et malgré un effort plus important, la vitesse moyenne s’en voit dégradée.
Arrêtons donc de nous focaliser sur la vitesse et posons-nous plutôt les bonnes questions : lorsque je pars rouler, dois-je plutôt travailler selon un programme spécifique indépendamment de ma vitesse ou plutôt sans cesse essayer de tenir une allure moyenne afin de garantir une bonne vitesse finale ? 130 kilomètres à 30km/h de moyenne sur du plat et sans vent sont –ils réellement plus bénéfiques que 100 kilomètres à 27km/h dans le vent et dans les bosses ?
En course cycliste, l’objectif est d’être meilleur que les autres. En triathlon, l’objectif est de tenir un pourcentage d’effort pendant toute la durée de l’épreuve, peu de chose à voir avec la vitesse en terme de paramètre étalon.
Le compteur qu’on a sous les yeux ne devrait finalement afficher que 2 ou 3 paramètres : fréquence cardiaque, puissance et cadence de pédalage. Ces paramètres caractérisent bel et bien la qualité de l’effort fourni et apporte bien plus d’information que la vitesse qui se trouve quant à elle très fortement impactée par les éléments extérieurs.
Soyons honnête, une bonne moyenne flatte l’ego, j’avoue avoir du mal lorsque je n’ai pas en visu la vitesse à laquelle je roule et toujours conserver un regard en coin sur ce petit chiffre affiché sur mon compteur. A la même manière qu’en course à pied, J’ai toujours envie d’essayer d’aller un peu plus vite que la sortie précédente. Malheureusement le vélo n’est pas qu’une histoire de moyenne, c’est avant tout une histoire de qualité et de quantité d’effort pour être finalement meilleur que les autres.
Ces graphiques me disent quelque chose…
L’exemple était trop beau pour passer à côté 🙂
j ai roule avec le vent une moyenne de avec 13000m de dénivelé au dessus de nice bien ou pas