On connait tous l’adage Swim, Bike, Run, mais le triathlon, c’est également l’enchaînement Train, Eat, Rest.

L’entraînement est la base de la progression, c’est  ce qui nous amène chaque jour vers une meilleure condition physique et qui nous permet d’améliorer nos résultats en course. Mais l’entraînement, aussi important et intense soit-il, ne peut à partir d’un certain niveau être dissocié de la diététique et du repos. Ce sont là deux piliers de la progression, qui font qu’être triathlète, ce n’est pas uniquement faire du sport ici et là, mais c’est également adopter au quotidien des habitudes de vie.Train Eat Rest

L’alimentation

« Sortie longue prévue demain, il faut que je fasse le plein. Séance de VMA il y a une heure, il faut que je refasse des réserves. Séance de renforcement musculaire en perspective, il me faut ma ration de protéines. Et même lors des périodes hivernales, on se dit qu’il est bon de manger pour faire un peu de gras. »

Mettons les choses au clair : manger devient une de nos principales préoccupations. A peine le petit déjeuner fini qu’on pense déjà au repas du midi. A peine celui-ci clôt, on imagine déjà sa collation de l’après-midi avant l’entraînement de la soirée. Et à peine l’entraînement terminé (et encore, si ce n’est pas au moment de la récupération), on se souci du repas du soir. Certes c’est un peu caricatural, mais pas forcément faux.

Aliment récupérationLors des périodes d’entraînement, la faim se fait tout le temps ressentir. Si on fait l’approximation qu’une heure d’entraînement fait brûler en moyenne 700 kcal, cela conduit à grosso modo 10000kcal pour 15 heures d’entraînement hebdomadaire. Comparé aux 2500 kcal journalières moyennes d’un métabolisme classique, cela fait 60% de calories supplémentaires à ingérer par semaine, soit plus d’un repas supplémentaire par jour (et quand je dis repas, je ne parle pas d’une simple collation).

Certains arriveront à manger beaucoup et sainement, d’autres non. C’est d’ailleurs dans ce second groupe que je me retrouve le plus. Sans faire l’éloge de la malbouffe, une bonne pizza, une belle côte de bœuf ou une planche de charcuterie et de fromages me satisfont bien plus qu’une assiette de crudités, accompagné d’une pâle plâtrée de riz recouverte de dés de jambon. Un tort me direz-vous, mais pas le pire : mon pêché mignon restera définitivement la bière…

Ami triathlète, quand votre photo de profil Facebook sera votre plus beau profil en course, votre photo Instagram du samedi soir sera le repas gargantuesque de vous vous être enfilé  sous-titré de la mention « Après l’effort, le Réconfort ».

Le repos

Sortie longue à vélo prévue le matin, vous savez que vous passerez l’après-midi allongé dans votre canapé. Séance de PMA, vous vous couchez tôt la veille pour être en forme le lendemain. Idem pour votre sortie longue à pied du dimanche matin avant le repas dominical, pas question de ne pas avoir un minimum de 7 heures de sommeil, vous écourtez votre soirée du samedi et finissez devant Le Plus Grand Cabaret du Monde de Patrick Sébastien.

Qui dit entraînement dit également récupération : The more you train, the more rest you need. Récupération par la diététique comme évoqué précédemment, mais également récupération par le repos. Car c’est bel et bien pendant ces phases que l’organisme se régénère, se reconstruit et répare les dégâts provoqués par l’entraînement.

Lorsque la charge d’entraînement augmentera, la récupération devra suivre la même tendance, sous peine de perdre les bénéfices de celui-ci. Et malheur à vous si un soir suivant une grosse charge d’entraînement vous ne prenez pas le temps de laisse reposer votre corps : le lendemain matin, les jambes risqueront surement d’être lourdes, très lourdes même…

Repos

Par repos, on entendra également repos actif. Si tout comme moi vous avez du mal à rester en place et culpabilisez si vous ne faites pas votre séance de sport quotidienne, des séances faciles sont à intégrer dans l’entraînement. On parlera alors de séances de récupération, de séances souples, de Z1 ou de régénération, bref des séances qui permettent, sans fatiguer l’organisme, de maintenir un minimum de volume d’entraînement.

Entraînement, Nutrition et Repos, voici donc les 3 bases de la progression. Je ne saurais dire la proportion de chacune d’entre elles, mais il est clair qu’aucun de ces trois piliers ne doit être négligé, sous peine de brider ses capacités et de tomber dans des travers conduisant droit dans le mur de la stagnation.