En ce 12 juillet 2015, je mettais pour la seconde fois de l’année – après un triathlon de Deauville écourté – ma tunique de triathlète en participant au triathlon courte distance de Thonon. Avec un entraînement en course à pied réduit au presque néant (38 kilomètres courus en six mois), j’abordais cette épreuve avec pour seul objectif de prendre du plaisir et de sortir un bon chrono à vélo.

Leman Thonon Triathlon

Pour resituer un peu le contexte, le triathlon de Thonon s’effectue sur les bords du lac Léman avec un parcours vélo d’un peu moins de quarante kilomètre exigeant comportant près de 500 mètres de dénivelé et enfin une partie pédestre plate composée d’un aller retour et de deux boucles au milieu des vignes du château de Ripaille. L’idée avant d’aborder l’épreuve est de nager proprement, de fournir un gros effort à vélo et de finir la course à pied avec ce qu’il me resterait dans les jambes et à l’instinct.

Etape 1 : La Natation

Au vue des conditions climatiques de ces derniers jours, la température de l’eau est un poil en dessous de 24°C. Ce sera donc une natation avec combinaison. Dommage car j’aurais bien aimé expérimenté mon premier triathlon sans. Certains ne la mettent pas, je préfère néanmoins ne pas sauter le pas et l’enfiler.

Il est 13h, nous sommes presque 300 au départ, dans les eaux claires du lac Léman. Avec mes progrès récents dans cette discipline, je me place au culot en première ligne. La sirène retentit, et pour la première fois dans une compétition j’apprécie cette partie de l’épreuve. Même plus qu’apprécier, c’est le grand kiff. Je nage en trois temps, j’ai l’impression de glisser et ne subit pas du tout la baston que je connais habituellement. Je prends tellement de plaisir que j’aurais même fais une seconde boucle de 1500 mètres. Ce petit bonheur se finit néanmoins un peu plus de 24 minutes, je sors alors en 28ème position.

Etape 2 : Le vélo

Après une très longue transition au cours de laquelle je peine à enfiler mes chaussettes et chaussures (après 4 saisons je ne maîtrise toujours pas le truc des chaussures clipsées sur les pédales), me voilà dans l’exercice que j’affectionne le plus, le vélo. Pas question de partir prudemment. Le parcours grimpe, alors forcément les chiffres du capteur de puissance sont hauts et les cuisses brûlent. Et c’est là que je m’y retrouve le plus. Nous montons vers le col du Feu, sur des pentes relativement faciles aux pourcentages de 4 à 5%. Étant prévenu que la fin de la montée est plus pentue, je veille à ne pas faire exploser les watts. Entre 330W et 360W sera une bonne fourchette. Je reprends plusieurs concurrents jusque dans les dernières rampes (proches de 13% !!) et on m’annonce être alors en 6ème position au point culminant du parcours, point depuis lequel nous avons une vue imprenable sur le lac Léman.

Dans la descente qui nous ramène ensuite vers Thonon, je me fais reprendre par 2 concurrents dont un que je suivrais et que je grillerais dans le dernier kilomètre histoire d’envoyer les derniers watts que j’ai dans les jambes. Je réalise ainsi le 4ème temps vélo et suis alors 7ème à réintégrer l’aire de transition.

Etape 3 : La Course à pied

Avec un vélo posé en bonne place, je considère déjà avoir réussi mon épreuve. Néanmoins il reste 10 kilomètres à parcourir. Ayant un quasi non-entrainement dans cette discipline, je ne sais pas du tout à quoi m’attendre. Mon seul objectif est de travailler les enchaînements et d’éviter à tout prix de me blesser. Je pars sur une allure raisonnable de 4:20/km. Après trois kilomètres nous nous retrouvons au milieu des vignes du château de Ripaille. Les conditions de chaleur deviennent plus dures à supporter. D’autant plus que n’ayant presque aucun kilomètre en course à pied, j’ai le cardio haut, la chaleur n’aidant pas. Croisant les concurrents qui me talonnent, j’accélère progressivement à mi parcours. Malgré cela, quatre d’entre eux me doublent, dont un dans le dernier kilomètre.

Parlons en de ce dernier kilomètre. Alors que nous revenons vers l’aire de transition, le parcours nous fais faire une boucle supplémentaire de 600 mètres dont on se serait bien passé. Je finis les 10,6 kilomètres en un peu plus de 45 minutes à une allure de 4:11/km, réalisant le 23ème temps en course à pied.

Etape 4 : Le Bilan

Le meilleur moment dans une épreuve est celui où on passe la ligne d’arrivée et que le chrono s’arrête. Je la passe à la 11ème place au scratch (3ème de la catégorie SH2), en 2h17 et à 14 minutes du vainqueur. Soyons honnête, la satisfaction est là. Pas forcément par le résultat mais par le plaisir pris tout au long de ces 50 kilomètres de course et par une partie à pied malgré tout positive vis à vis de mon niveau de forme dans cette discipline.

Premier vrai test en triathlon pour cette année 2015, tout cela est donc de bonne augure pour les échéances estivales qui se profilent pour la suite de la saison.