Comme épreuve estivale de mi-saison, voilà qu’en ce samedi 6 août je prenais le départ de mon second format Courte Distance de la saison lors du triathlon de la Baie de Somme à Cayeux-sur-mer.

Loin de connaître la réputation de l’épreuve dans le Nord de la France et pensant qu’une inscription sur place sera même possible, j’envoie mon bulletin au tout dernier moment. Perplexe, je reçois trois jours avant la course un coup de téléphone de la Mairie de Cayeux qui m’annonce que je suis sur liste d’attente. Le lendemain, je reçois le même coup de fil qui m’annonce que des dossards se sont libérés. Petit ouf de soulagement d’autant plus que la météo s’annonce de la partie et que ce sera enfin l’occasion de faire un triathlon sous le soleil !

Plage cayeux sur mer

Le départ est prévu à 14h15, soit disant au moment de la marée haute afin de limiter le courant. Un fort vent (n’oublions pas que nous sommes dans le Nord) est cependant présent et rend la mer houleuse le long d’une plage de galet. J’y croise d’ailleurs quelques vieilles connaissances d’école d’ingénieur avec qui nous échangerons quelques mots avant le départ.

triathlon baie de somme

30 minutes avant de nous jeter dans la Manche, je m’aperçois que mon boyau arrière est collé de travers. J’essaie tant bien que mal de le remettre en place. Sans réel succès, je décide de faire avec juste avant de rentrer déposer mes affaires dans le parc à vélo et de passer sous le regard bienveillant des arbitres de l’épreuve.

La natation

Quelques minutes avant le départ, je pars m’échauffer rapidement dans l’eau de la Manche. A peine quelques coups de bras effectués que je me retrouve déporté de plusieurs mètres, signe qu’un fort courant risque de ne pas nous faciliter la tâche lors de cette première partie de course.

14h15, je me place en première ligne avant que soit donné le coup de pistolet. Alors que certains se ruent dans les vagues, je préfère y aller prudemment afin de ne pas m’éclater un orteil contre un galet. L’entrée dans l’eau est alors d’une violence sans commune mesure. Coups dans tous les sens, pieds accrochés, le tout dans 50cm de houle et avec une première partie qui nous fais nager à contre courant sur 900 mètres avant une sortie à l’australienne. Cette première ligne droite est sans fin. Collé à près de 2’15/100m, j’ai l’impression de ne jamais arrivé au bout de ce chantier.

natation triathlon baie de somme

Je me demande alors l’intérêt des exercices de techniques que nous travaillons régulièrement en piscine. Je bois la tasse, j’ai l’impression d’être un pantin désarticulé jusqu’à ce qu’arrive la tant attendue sortie à l’australienne. Franchement émoussé par ces 20′ à lutter contre l’eau, j’ai à peine le temps de reprendre mes esprits et de resserrer la puce qu’on m’a arraché au départ qu’il faut y retourner. Heureusement le retour sera plus rapide avec le courant qui nous pousse.

Je sors de cet enfer en un peu plus de 29 longues minutes et rentre dans le parc à vélo autour de la 25ème position. Comme sur mes dernières courses, je me rends rapidement à l’évidence que les écarts sont déjà trop importants pour espérer viser mieux qu’une place d’honneur.

Le vélo

Après une transition où je prends le temps pour me remettre de ma natation, je monte sur mon vélo de CLM monté avec ma roue pleine et parfaitement adapté à un circuit dont le dénivelé est très faible. Un fort vent du Sud Ouest souffle, ce qui pour l’occasion me sera bien utile ainsi équipé. Ayant pour cible de faire un vélo autour de 320W moyen, je profite uniquement des quelques virages pour laisser mes cuisses se reposer. Ayant de bonnes jambes, je pousse même un peu plus pour finir à 330W moyen (335W NP) qui me permettent de reprendre de nombreux concurrents.

Vélo triathlon baie de somme

Au bout des 40 kilomètres,  je manque l’entrée du parc à vélo, m’obligeant un demi tour avant de re-déposer mon vélo à mon emplacement. Nous sommes alors un groupe de 4 à la poursuite des 3 premiers qui ont pris le large depuis longtemps.

La course à pied

Après une transition plus longue que les autres (comme d’habitude en fait :-?), je pars sur le parcours de course à pied constitué de deux boucles de 5km et à la 7ème position. Sur des bases de 3:45/km, j’arrive à peine à tenir les concurrents qui me précèdent de quelques dizaines de mètres. Sur la seconde boucle, je commence à faiblir. Et ce d’autant que ne m’étant pas ravitailler sur le vélo, et n’ayant pas pris de gel avec moi pour la course à pied, je commence à devenir sec. A priori je ne suis pas le seul. Malgré une allure plus lente, je passe devant 2 concurrents, seul un me grillera dans les 200 derniers mètres pour me prendre la cinquième place.

cap triathlon baie de somme

Je boucle finalement ces 10 kilomètres à une allure moyenne de 3:50/km. Difficile de faire mieux avec une seule séance de rythme dans la discipline sur le dernier mois.

Satisfait sur le vélo et la course à pied, la natation me laisse une nouvelle fois un goût amer. Néanmoins cette 6ème place reste un résultat très positif sur un triathlon où une fois de plus le niveau reste élevé.

Mais c’est aussi la satisfaction de voir ces petites organisations qui continuent à faire vivre des épreuves sympathiques avec des dossards à tarifs très raisonnables. Le triathlon de la Baie de Somme en est déjà  à sa 26ème édition et chaque année victime de son succès, affiche complet avec ses 300 dossards mis à disposition. A part la natation qui peut se dérouler dans des conditions délicates, c’est une courses sur laquelle je reviendrais avec grand plaisir.


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