Premier triathlon de la saison, et premier triathlon depuis mon dernier Embrunman, voilà que ce dimanche 29 mai 2016, je me retrouvais au départ du triathlon Longue Distance de Vendôme. Avec pas mal de kilomètres à vélo et quelques bonnes séances de reprise de course à pied depuis 4 semaines, l’objectif était de retrouver des sensations et de se faire plaisir avec les copains.
Sans repère sur la distance depuis longtemps et avec un entraînement très cycliste depuis le début de la saison (comprenez par là sans entraînement spécifique pour ce type d’épreuve mais plutôt avec des courses de vélo qui n’ont rien à voir avec le rythme régulier du triathlon), me voici donc ce dimanche matin 11h sur la ligne de départ de cette course au format L (2,3/92/22).
Comme depuis plusieurs week-end, la météo prévue est loin d’être fameuse : pluie, orage, bref, tout ce que personne n’aime. On lit même sur les réseaux sociaux que l’organisation du Ventouxman ayant lieu le même jour a préféré annuler la course à cause des orages afin d’assurer la sécurité des concurrents. Pour dire que ce printemps 2016 ne nous gâte vraiment pas.
Acte 1 : La natation
Pour la première fois sur une course, je décide de me placer en première ligne. Une fois le coup de clairon donné, ça part fort. Bien qu’asphyxié, je me force à faire l’effort afin de bien me placer pour la suite. C’est ainsi qu’au bout de 400 mètres, je me retrouve plutôt bien placé derrière un petit groupe de tête qui s’est déjà détaché : pas de baston et des bons pieds à prendre, ce qui me permet de nager relativement proprement sans faire de distance supplémentaires excessive (2398 mètres au GPS pour 2300 mètres prévus). Dans une eau trouble dans laquelle on ne voit même pas ses mains, je fais les 1900 mètres restant au calme – avec une sortie à l’australienne au milieu – pour sortir aux alentours de la 20ème place en un peu moins de 38 minutes (1:34/100m, le rythme que je n’arrive même pas à tenir sur 400m en piscine de 25 mètres). Satisfait de cette première partie de course, j’ai néanmoins l’impression d’avoir puisé dans mes réserves en sortant de l’eau.
Acte 2 : Le vélo
Après une transition ratée, je monte au sec sur mon vélo. Et dès le premier kilomètre, je sens que les jambes sont raides. Je ne sais pas si ce sont les crêpes, le pain aux raisins, le cookies, la coupe de glace ou les bières de la veille, mais il va bien falloir faire avec. Et ce d’autant que le circuit n’est pas si facile que ça : faux plat, vent, virages humides (à me demander si la combinaison roue quatre bâtons à l’avant et lenticulaire à l’arrière était la bonne). Je manque même de finir dans le fossé dès la première descente, ce qui calmera rapidement mes ardeurs. Et même si les sensations sont moyennes, je remonte plusieurs places sur les 30 premiers kilomètres pour passer rapidement dans les cinq premières positions.
Les watts sont en dessous de ce que je visais, je me dis alors que la suite va être compliquée, d’autant que la pluie commence à tomber et que la route devient de plus en plus glissante (chutes et crevaisons n’ont d’ailleurs pas épargné les concurrents). Je reste prudent sur le second tour, sans reprendre de place et finissant à 296 Watts NP (et 269 Watts moyen) en deçà des 310 Watts cible, qui me permettent de couvrir les 92 kilomètres en 2h36.
Acte 3 : La course à pied
Après une transition très longue (s’il y a bien un point qu’il faut que je bosse c’est celui-ci :o), je pars sur le circuit de course à pied en 4ème position. Je me cale sur des bases de 4:15/km jusqu’au moment où le circuit emprunte un petit chemin caillouteux qui nous mène sur un talus.
C’est alors que le drame commence. La suite de la course à pied emprunte un chemin forestier. Et avec la pluie tombée la veille et le jour même de l’épreuve, le terrain ressemble carrément à un parcours de Mud Day : boue, boue et encore boue. Autant vous dire qu’avec des runnings classiques, ça n’est franchement pas une partie de plaisir. Et ce pendant 2 pénibles kilomètres avant de rejoindre des chemins plus praticables sur les 6 derniers kilomètres du circuit. Entamant le second tour dans le dur, les encouragements des copains du club redonnent un coup de boost (Julien et Marion, rassurez-vous on vous entendait à 500 mètres 🙂 ), ce qui ne m’empêche pas de me faire doubler par le 4ème (que je redoublerai je ne sais toujours pas comment juste avant la fin).
Aux alentours du 15ème kilomètres, je me force à avoir des pensées positives qui me permettent malgré une allure et une foulée dégradée de tenir les 22 kilomètres en 1h34. Je passe finalement sous l’arche 4ème au scratch après 4h50 de course dans des conditions humides et difficiles pour l’ensemble des participants.
Malgré des sensations moyennes et des transitions franchement ratées, le résultat est encourageant pour un premier triathlon depuis 9 mois. Quand à l’ambiance générale de la course, humidité restera très certainement le souvenir principale de cette édition 2016. Rendez-vous pour la prochaine course le 19 juin, en espérant d’ici là continuer à prendre plaisir à nager, rouler et courir.
Bravo pour cette reprise !
Un vélo tout de même pas dégeu 😉 Sinon, peut etre un manque de sensation dû à la transition après natation dont tu n’as plus l’habitude ? Ou l’effort linéaire completement different des courses cycliste ?
Quels sont les autres gros rdv pour cette saison (tri & vélo)?
Pour le moment, un autre triathlon LD prévu en juin, et pour les courses de vélo, les différents championnats qui arrivent.