Voilà qu’en ce 19 juin je prenais part à mon second triathlon de la saison sur le triathlon Longue Distance de Vertou Vignoble. Épreuve où l’accent est mis sur la natation avec ses 2800m, avec une parcours vélo exigeant et une course à pied roulante, l’objectif était de découvrir et de participer à la première édition de cette course organisée en Loire Atlantique à quelques encablures de Nantes mais aussi de confirmer le bon résultat du Triathlon Longue Distance de Vendôme.
La samedi veille de l’épreuve fut dédié à la récupération des dossards et de la découverte du lieu du départ. Repas diététique le soir, ce sera saucisses frites bières en regardant les concerts de la fête de la musique anticipée à Vertou. Autant vous dire que niveau préparation il y a mieux. Quoi qu’il en soit la soirée fut très agréable (j’y ai d’ailleurs recroiser un bon copain d’école d’ingénieur installé dans le coin) dans cette petite ville de la banlieue Nantaise.
La natation
Après une bonne nuit de sommeil, nous voilà à l’approche du départ. Nous sommes près de 350 à nous mettre à l’eau dans une Sèvres Nantaise relativement fraîche pour un aller-retour de 2800 mètres.
10h pétante, le corne de brume retentit. Avec un départ dans l’eau, le départ donne lieu à une sacré baston. Malgré un bon placement, je passe dans la machine à laver et rate le bon coup. Après 300 mètres ou j’arrive à m’extraire de la lessiveuse, je vois néanmoins quelques dizaines de mètres devant moi un paquet d’une vingtaine de concurrents s’échapper.
Pas dans le bon wagon, je les vois s’éloigner au fur et à mesure sans pouvoir faire autre chose que maugréer un départ très moyen. A mi-parcours, de gros écarts sont déjà fait et à part me mettre dans les pieds d’autres nageurs pour terminer cette première partie de l’épreuve, me voilà spectateur de ce gouffre qui s’est déjà créé à peine après 30 minutes de course. Bref, je boucle les 2800 mètres en 46 minutes déjà relégué à la 25ème place.
Le vélo
Un poil désabusé, je monte sur mon vélo. Malgré le parcours cassant, j’avais opté pour le vélo de chrono avec la roue lenticulaire et la roue 4 bâtons. Après un premier faux plat, le circuit nous amène dans les vignobles Nantais sur un tour de 31 kilomètres avec 350m de D+ à parcourir 3 fois.
Point fort de la course, le parcours vélo est franchement agréable, d’autant que la météo est avec nous et que le soleil pointe le bout de son nez. Avec des jambes lourdes à la sortie de l’eau, je réalise le premier tour avec prudence afin de découvrir un parcours comportant de nombreux virages et relances (264W moyen / 297W NP pour les amateurs de chiffres)
Au fur et à mesure des kilomètres, les jambes se délieront et me permettront de réaliser les deuxième et troisième tours plus fort (273W moyen / 306W NP). C’est ainsi que je comble progressivement les écarts faits en natation en reprenant de nombreux concurrents. Je rentre dans le parc à vélo en 4ème position (-21 places ! ) mais encore loin des 3 prétendants au podium.
La course à pied
En meilleure position qu’au début du vélo, je m’engage sur le parcours de course à pied qui consiste en 3 allers retours dans les sous-bois le long de la Sèvres Nantaise. Le parcours est roulant et sans difficulté particulière, loin de ce que j’ai pu connaître lors du dernier triathlon de Vendôme.
Avec 5 concurrents qui me talonnent, je pars au-dessus de l’allure cible. Les écarts étant déjà faits depuis longtemps avec les 3 premiers, le but est de tenir afin de ne pas se faire reprendre et de conserver cette 4ème place. Grâce aux encouragements et malgré un cardio relativement haut, je creuse même l’écart avec le 5ème (mais sans pouvoir reprendre le 3ème) pour boucler les presque 20 kilomètres en 1h19 et une poignée de seconde, réalisant le second temps course à pied de l’épreuve.
Je passe finalement sous l’arche d’arrivée en 4ème position pour une seconde médaille en chocolat en trois semaines. Il y avait nettement plus fort devant, mais quoi qu’il en soit le plaisir fut au rendez-vous de ces 4h50 d’effort.
Le bilan
Le premier bilan est le bilan sportif. Plutôt bon sur le vélo et sur la course à pied, c’est surtout là natation qu’il va falloir revoir pour espérer mieux figurer. C’est clairement l’exemple que la natation ne permet pas de gagner une course, mais peut la faire perdre.
Le second bilan concerne l’organisation. Pour une première, c’est presque un sans-faute : le parcours dans sa globalité, les ravitaillements, la sympathie et le nombre de bénévoles. Le seul bémol (car il faut bien en trouver) est le fléchage du parcours vélo parfois un peu léger (d’autant que celui-ci tourne dans tous les sens) et qui demande beaucoup d’attention aux concurrents afin de ne pas se tromper de direction.
C’est le genre d’épreuve, loin du triathlon business de certaines organisations, où on prend plaisir à courir. C’est un triathlon du genre local et humble où les gens du coin viennent vous encourager chaleureusement. Rien d’exagéré, uniquement le plaisir d’une organisation rigoureuse, dédiée aux athlètes et aux supporters qui mérite de perdurer et de se développer. A noter que l’épreuve était le support des championnats départementaux de Loire Atlantique, signe de la confiance donnée aux organisateurs. Pour sûr on y reviendra !
Belle course Pierre!
Le travail finira par payer et je suis certain qu’un podium t’attend quelque part 🙂
Le même jour que toi, je participais aussi à un triathlon longue distance en Allemagne dans la même ambiance “familiale” et sportive. Juste pour le plaisir de courir, loin des grosses organisations et ça fait du bien.
Je trouve même qu’on est moins pris par l’enjeu et qu’on peut se libérer complètement pour offrir une excellente performance!
Et petite coïncidence, j’ai aussi réalisé 1h19 et des poussières pour les 20km de la CAP 🙂
Bonne continuation et à bientôt 😉
François