Il y a quelques temps, j’évoquais le léger embonpoint qui a marqué ma jeunesse. Et comme tout bon athlète d’endurance, triathlète, coureur ou cycliste, je pensais qu’un poids corporel bas était alors synonyme de performance. Je suis donc passé d’un extrême à l’autre en devenant un grand maigre avec un tour de bras approchant celui d’un marathonien kényan.
J’étais donc devenu en sous-poids, persuadé qu’il s’agissait là d’un moyen d’optimiser les résultats sportifes. Et bien je me trompais. Car qui dit sous-poids dit également :
- Fatigue
- Difficulté de récupération
- Saut d’humeur
- Faiblesse
- Manque d’envie d’aller s’entraînement
- Perte complète d’explosivité
- …
Je ne parle même pas de la période hivernale où clairement le sous-poids se fait ressentir dès que les températures baissent. Ni même de la natation où mes bras esquivaient l’eau et me faisait avancer à l’allure d’une enclume.
Depuis peu, j’ai repris les choses en main, en faisant d’abord un travail psychologique afin d’accepter de reprendre le poids perdu.
Quelques mois plus tard, quelques kilogrammes en plus sur la balance me voilà dans une autre forme. Je ne veux pas parler ici de la performance pure, mais bel et bien de forme dans la vie de tous les jours. Finit les coups de fatigue au travail, finit les sensations de jambes lourdes en montant les escaliers, finit les mauvaises sensations à l’entraînement, finit l’impression de ne pas avoir de jus.
C’est ce qu’on appelle faire un léger “désaffûtage” : retrouver un poids ni trop élevé afin de rester un minimum performant, ni trop bas afin d’encaisser les charges d’entraînement, les coups de froid et d’avoir suffisamment de caisse sans être constamment en train de tirer sur les réserves du corps. Je dirais même qu’être légèrement au-dessus de son poids de forme lors de certaines périodes, notamment les périodes hivernales serait bénéfique afin de laisser au corps certaines réserves permettant d’éviter de le fatiguer inutilement.
Mais trouver ce juste équilibre n’est pas une chose simple. Etre sous le poids de forme peut être intéressant afin de réaliser une performance, mais sur le long terme, c’est un état corporel à “utiliser” avec parcimonie.
J’ai fais cette erreur un temps certain. J’ai désormais corrigé le tir et je ne peux que conseiller à tous les sportifs d’endurance d’éviter le “sur-affûtage” permanent. C’est notamment là un moyen de rester en bonne forme tout au long des années de votre pratique sportive.
Salut,
Malheureusement, tout ce que tu décris ici est exactement ce qui m’arrive et pourtant, je suis en excédent de poids de près de 7 à 8 kgs.
La génétique est dégueulasse lol
La question sous jacente est : Quel est le poids de forme et comment le déterminer ? Faut-il procéder de manière empirique en prenant le poids des meilleures performances ? Faut-il calculer son IMC ? La difficulté est encore plus grande dans les sports pluri disciplinaires comme le triathlon où tout est histoire de compromis entre masse à déplacer en course à pied et puissance nécessaire en natation par exemple.
Vaste sujet…
C’est une bonne question. L’IMC est à mon sens un indicateur erroné. Il faut plutôt partir sur le poids pour lequel les performances sont les meilleurs, tout en gardant conservant de bonnes sensations tant à l’entraînement que dans la vie de tous les jours. Dès qu’un coup de faiblesse se ressent lorsqu’on est affûté, il s’agit d’après mon expérience de la limite sous laquelle ne pas aller.
En tout cas des beaux ongles de runner 😉 j’ai les mêmes !
Ce qui est jouable, c’est d’être à +2/3 en période d’entrainement histoire de bien encaisser la charge, et reperdre ces kg en vue des compétitions. Mais ça implique de cibler des périodes compétitives.