Les roues sont un élément essentiel dans la configuration d’un vélo. Elles caractérisent une part importante de son comportement tant au démarrage qu’à pleine vitesse. Matériel dont le prix est également très variable, voici quelques pistes afin de vous éclairer sur le choix d’une paire de roue, tant en triathlon qu’en cyclisme.

roue profils haut

Une roue est composée :

  • d’un moyeu
  • de rayons et d’écrous
  • d’une jante

En fonction du choix de chaque composant, elle sera caractérisée par son poids, son inertie, sa rigidité et son aérodynamisme. Et c’est principalement sur ces quatre critères que va se faire le choix d’une paire de roue.

La première question qu’on se pose généralement concerne le choix de la hauteur de la jante. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’une jante haute aura une inertie plus importante mais qui se fera au détriment de son poids. En effet, plus il y a de matière sur l’extérieure de la roue, plus l’effet inertiel est important mais plus il y a de masse. L’effet d’inertie sera d’autant plus important que la vitesse de rotation de la roue (et par voie de conséquence la vitesse du cycliste) sera élevé.

Sur un parcours plat et sans relance, le poids n’a que très peu d’influence tandis que l’inertie aura un bénéfice bien plus important du fait d’une vitesse moyenne plus élevée que sur des profils plus pentus. En ce sens, je serais tenté de dire que plus la jante est haute, mieux ce sera. La roue lenticulaire, régulièrement utilisée sur CLM et sur triathlons roulants, étant bien sûr le must dans ce cas.

Profils de roue

Lorsque la pente s’élève, la donne devient différente. Le poids devient une problématique importante, ce d’autant plus que les roues ont un mouvement de rotation qui accentue son influence. La vitesse de déplacement est également plus faible, ce qui rend l’impact de l’inertie moindre.

Que faire donc ? Pour y répondre et vous orienter, voici trois cas distincts :

  • Sur des parcours plats ou légèrement vallonnées (un ratio de dénivelé inférieur à 500D+ pour 100km), des roues à haut profils seront les plus adaptées
  • Sur des parcours vallonnés (1000 à 1500D+ pour 100km), des roues à profils moyens resteront les plus adaptées.
  • Sur des parcours montagneux, des roues à profils bas seront les plus performantes.

roue profils moyen

Plusieurs exceptions néanmoins à cela. Une roue à haut profil peut très bien fonctionner en montagne. Quand on sait qu’une roue pleine Lighweight Autobahn pèse, nue, moins de 800 grammes, sur des épreuves sans à-coups comme des triathlons, elle fera parfaitement l’affaire. On se souvient d’ailleurs tous du numéro d’un jeune breton qui avait dominé le parcours du LD de l’Alpe d’Huez avec ce type de matériel il y a 2 ans.

Vu comme ça le choix paraît certes facile. Mais finalement, on ne roule pas toujours sur le même type de parcours et il faut parfois choisir une unique paire de roue pour accompagner son vélo. J’aurais alors tendance à dire que le choix doit d’abord se faire en fonction du type de profils sur lequel vous évoluez le plus régulièrement. Et si vous sortez de vos sentiers habituels, ne soyez pas inquiets. Une paire de roue à profils moyens vous assurera des performances tout à fait correctes à la montagne. A contrario, des roues basses seront largement suffisantes si, habitué aux reliefs montagneux, vous vous aventurez sur des terrains plats.

roue profils bas

Pour revenir au début de l’article, j’évoquais les rayons et les moyeux. Pour ce qui est des rayons, plus vous souhaitez une roue solide, plus le nombre de rayons doit être important (et donc au détriment là encore du poids). Pour ce qui est des moyeux, les prix peuvent varier de 1 à 10. Et c’est d’abord votre budget qui vous guidera dans ce choix. A ma connaissance, hormis la distinction entre moyeux route et VTT, les moyeux n’ont pas de spécificités particulières liées à l’utilisation.

Sachez juste que les moyeux haut de gamme sont composés de roulements en céramique qui permettent de réduire les frottements et donc la dissipation d’énergie dans la roue.

J’évoquais également l’aérodynamisme comme caractéristique d’une roue. Il a été démontré que la résistance à l’avancement provoqué par les roues étaient inférieur à 8% (le reste l’étend majoritairement par la position et le gabarit du cycliste et de son vélo). Sur ce point, l’avantage va aux roues à profils haut qui offrent une meilleure pénétration dans l’air que les bas profils. Ce point corrobore le choix de roues à jante haute sur les terrains roulants où les vitesses atteintes sont les plus importantes et l’impact de l’aérodynamisme le plus élevé.

Enfin, on peut se poser la question du choix entre roues à pneus et roues à boyaux. Je vous laisse regarder ici afin de vous donner quelques pistes pour vous décider.